vendredi, 26 février 2010
Rats on boards
(Nordic Records – 2010)
Durée 47’28 – 15 Titres
http://www.myspace.com/paddyrats
 C’est indiscutablement le groupe le plus celte qui puisse venir de Hongrie et c’est contre toute attente dans un studio de Miskolc que cette formation née en 2008 a enregistré un an plus tard son premier album, la voix, la guitare et le talent de compositeur de Paddy O’Reilly parvenant à lui faire réunir derrière lui pas moins que Vince Murphy à la basse et Joey MacOnkay à la guitare puis dans la foulée Seamus Connelly aux percussions, Sonny Sullivan à l’accordéon et enfin Sam McKenzie aux violons, flûtes, banjos et autres cornemuses … Rassemblant dans le même creuset des influences punk, folk, rock et forcément irlandaises, ces six énergumènes ont fait le pari de jouer une musique taillée sur mesure pour aller mettre le feu dans les pubs et dans les fêtes où la bière coule à flots en incorporant à l’occasion à la mixture des accents plus slaves et des rythmes parfois inattendus … Si certains rongeurs ont une fâcheuse tendance à quitter le navire, ceux de Paddy And The Rats sont bien décidés à rester à bord et à maintenir le cap jusqu’à plus soif !
La fête, encore la fête, toujours la fête, c’est ce que « Rats On Board » a tendance à proposer et c’est de fort belle manière que Paddy And The Rats s’attachent à mener la danse, trouvant toujours l’arrangement qui va bien, la petite note de violon, de flûte ou d’accordéon qui apporte à des titres particulièrement soignés le petit plus capable de leur faire sauter la barrière et d’emmener la salle derrière eux … Posée sur une ligne droite qui va de la Russie jusqu’à l’Acadie en passant par Camden et bien entendu Dublin, la quinzaine de titres offerte en pâture à un public forcément séduit rappelle tantôt les inénarrables Levellers mais aussi parfois The Pogues avec quelques sorties de route volontaires vers The Clash et pourquoi pas vers Clifton Chenier auquel les forts relents cajun de « Bang! » font quelque peu penser. Mais plus que chercher à comprendre ou à analyser le pourquoi du comment de titres comme « The Six Rats Rovers », « Song Of A Leprechaun », « Fuck You, I’m Drunk », « Uggly Drunken Woman » ou « Bully In The Alley », c’est en les prenant comme ils viennent, avec leurs roulis et leurs tangages, avec les odeurs de whisky et les relents de stout et enfin avec le surplus apparent de joie qui cache souvent quelques peines que l’on tente d’oublier que l’on abordera un premier album des plus prometteurs pour la suite ! Quand on voit le nombre de dates inscrites au planning de Paddy And The Rats jusqu’à l’été prochain, on se dit que la vague risque fort de réussir un jour à amener le navire jusqu’à nous entre une tournée hongroise et une autre anglaise … Allez, on y croit très fort !
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