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(HED)P.E. pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 27 février 2010
 

New World Orphans
(Suburban Noize Records – 2009) 
Durée 54’07 – 21 Titres

http://www.myspace.com/hedpe
http://www.newworldorphans.com

Quinze années passées à prêcher la bonne parole du hop-core auront suffi à ce groupe californien capable de manier avec autant de talent le hip hop que le punk rock ou encore le metal pour faire le tour de la planète, enfournant dans la foulée pas moins de sept albums dans les bacs et se fendant en prime d’un DVD avant de revenir plus ouvertement à ses racines fondamentales … Bien décidé à emmener conjointement le rap et le gros son vers des sommets inespérés, (hed)p.e. se démarque du reste de la scène néo-metal et des grosses tartes à la crème du genre en misant sur des compos décalées dans lesquelles tout ce qui passe par la tête de Jahred et consorts se retrouve posé en vrac sur un huitième album à la fois précieux, intense et formidablement décousu. Si (hep)p.e. n’a pas forcément eu la même popularité dans son propre pays que Limp Bizkit, Linkin Park et autres Slipknot, ce n’est pas forcément parce que sa musique est moins bonne mais peut être simplement parce qu’elle est plus difficile à appréhender …      

Il y a de quoi se satisfaire dans ce « New World Orphans » que nous proposait l’an dernier ce groupe né jadis à Huntington Beach comme l’avait fait The Offspring dix années avant lui … Une grosse dose de hardcore, une autre de ragga, beaucoup d’énergie punk et bien évidemment toujours les mêmes fondations hip hop qui surnagent dès que l’on gratte un tant soit peu sous la croûte de guitares que le groupe impose à nombre de ses titres. Si la fougue est reine, la mélodie ne l’est pas moins et c’est en misant avec beaucoup de savoir sur une alternance plutôt bien équilibrée d’harmonies et de dissonances que (hed)p.e. nous envoie sans le moindre ménagement des titres ahurissants de lucidité qui sont tantôt brefs au possible, n’atteignant parfois même pas la moitié d’une minute, tantôt plus construits pour s’en aller flirter avec les trois et même à deux reprises les quatre unités ! On en passe donc par des « Bloodfire », « Stay Ready », « Renegade », « Middle Class Blues », « Planet X » et autres « Tow The Line » pour en arriver au bout du compte à un monument dont l’inégalité des angles a d’autant plus de charme qu’elle a été construite en toute spontanéité. Un contenu violent et agressif histoire de mieux emmerder ses détracteurs, une manière intelligente de le présenter pour mieux séduire les jeunes en mal de rébellion, (hed)p.e. ne cède pas une seule once de terrain en ce qui concerne sa manière de penser et le fait de façon tellement flagrante que l’on ne peut que le comprendre … Un album aussi facile à adorer qu’à détester tant son contenu est osé !