mercredi, 03 mars 2010
Destockage massif
(Autoproduction – 2010)
Durée 21’30 – 14 Titres
http://www.myspace.com/tagueuletocard
 Affreux, sales et méchants, ces quatre bad boys originaires de la Capitale des Gaules ont fait un jour le pari de monter un groupe qui sorte de l’ordinaire, un combo où tout serait à leur image et où la musique, plutôt que d’être une simple association de rock et de plein d’autres choses, serait un véritable direct du gauche dans … Ta Gueule ! D’où leur nom … L’idée a rapidement fait son chemin et c’est en suivant une direction à la fois speed, trash et punk qu’El Conservator aux cris et aux guitares, Shit Ed aux guitares, Adrian Strong à la basse et Big Blasting Beuj à la batterie se sont attachés à dégoupiller des bières et à rouler des joints toujours plus gros pour, contre toute attente, en arriver à un album né en forme de grand « Déstockage Massif », un album faussement brouillon qui se révèle très vite comme non seulement très bien pensé mais aussi judicieusement produit ! Pas de fioriture, du gros son brut de décoffrage pour une rondelle de quatorze titres en à peine plus de vingt minutes, et avec des vrais bouts de guests à l’intérieur en plus … T’y crois pas ? Ta Gueule !
Disciples de Zeke, de Motörhead et de tout ce qui peut jouer à la fois vite, fort et bien, les quatre Lyonnais font le pari de proposer des compos travaillées dans la langue des Béru et de les signer en associant à l’intérieur un délicieux mélange d’engagement, de sexe, de came, de boisson et de grosse déconne … Trop sérieux s’abstenir, et pas un peu parce que « Déstockage Massif » est bien décidé à te faire passer le mur du son tout en te faisant sourire, rire ou carrément te tordre tant le contenu est un poil au-dessus de l’entendement. Rayon musique, rien que de l’indispensable, des déflagrations rythmiques instantanément dévastatrices, une paire de mitrailleuses pour finir de nettoyer le terrain et un chant hargneux, incisif, un de ceux qui forcent le respect et qui te conduisent, toi pauvre vermisseau, à te planquer derrière le seul brin d’herbe rescapé du chaos en espérant que personne ne te trouve là ! Si le riff est une véritable raison d’être, Ta Gueule n’en oublie pas à la demande de claquer un solo fulgurant, reprenant l’instant d’après son rôle de grosse machine de guerre et finissant d’envoyer à la va comme j’te pousse ses tonnes de « Tricastin » et de « Subutex », ses sacs de « Mangez moi les burnes » et de « Barbamerde » sur une « Femme féconde » incarnée par Maria qui, si elle rêve encore parfois à un « Tendre matin », se réveille à chaque fois à côté du « Torcheur ». C’est tout sauf fin et raffiné, ça te fond dans la bouche avec la délicatesse d’un rail de chemin de fer … et en plus c’est déjà disponible ! On ne s’en lasse pas …
|
TA GUEULE 
