lundi, 22 février 2010
Smoking kills
(Rock’s My Ass Records – 2010)
Durée 38’37 – 13 Titres
http://www.thedisciplines.com
http://www.myspace.com/disciplines
http://www.rocksmyassrecords.com
 Les trois Norvégiens qui constituent le noyau dur de The Disciplines sont connus pour avoir inondé le monde avec le tube « Propaganda » alors qu’ils évoluaient à la fin de deuxième millénaire dans le groupe de pop Briskeby … Et puis voilà, tout à une fin et lassés de la pop, Bjørn Bergene aux guitares, Baard Helgeland à la basse et Claus Larsen à la batterie ont ressenti l’envie de tâter quelque peu d’un rock plus incisif, un exercice qu’ils ont décidé de mener à bien avec un orfèvre en la matière, l’Américain Ken Stringfellow, fondateur de The Posies et accompagnateur remarqué de R.E.M. qui s’attache à leurs côtés au chant, devenant ainsi le frontman de The Disciplines et apportant au quartet son premier succès en 2007 avec le single « Best Mistake ». Enregistré dans la foulée, « Smoking Kills » connaîtra le succès sur les radios norvégiennes, notamment avec le titre « Oslo » puisque ces dernières le passeront quasiment en boucle durant plus de quatre mois … Une telle reconnaissance nationale méritait bien une sortie hors des frontières de la Norvège et c’est désormais sur les deux continents d’où sont issus ses musiciens que The Disciplines fait résonner ses guitares !
Ce n’est pas à ces quatre là que l’on va apprendre ce que signifie jouer du rock’n’roll, leur manière de le faire ayant déjà non seulement fait ses preuves mais aussi laissé quelques belles traces dans des amplis instantanément vrillés par la débauche de basses et de gros riffs que leur impose une équipe de tueurs à gages bien décidée à ne laisser derrière elle aucun survivant. Si fumer tue, écouter The Disciplines n’est pas non plus un acte dépourvu de conséquence et si les bourdonnements d’oreilles consécutifs à l’écoute de « Smoking Kills » sont inévitables, c’est plus par la qualité des compos qui les laisse bien longtemps dans les mémoires que par un excès de puissance inutile, l’énergie primant toujours dans le cas du quartet sur un volume sonore généralement bien adapté à chaque situation. Composées avec un soin tout particulier, les treize pièces de ce premier opus laissent autant de place à la diversité des tempos et des textes qu’à leurs qualités individuelles et c’est avec le même sentiment de plénitude artistique que l’on accompagne Ken Stringfellow et sa horde de Vikings sur le chemin des « Wrong Lane », « Falling Knives », « Like So Many Times Before » ou « Shadow Of Your Doubt » qui ponctuent un ouvrage où retrouver les deux premiers tube du groupe était bien la moindre des choses. Si les vrais amateurs de rock ne sont pas forcément enclins à la discipline, il y a fort à parier que nombre d’entre eux cèderont à l’appel de The Disciplines …
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