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AGNES BIHL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 21 février 2010
 

Rêve général(e)
(Banco Music – L’Autre Distribution – 2010) 
Durée 43’46 – 13 Titres

http://www.agnes-bihl.com
http://www.myspace.com/agnesbihl 

Comment Agnès Bihl,  la chanteuse en colère par excellence sur ses trois précédents albums, a t’elle fini par se mettre à chanter des choses légères où il est question de bonheur voire même carrément de joie de vivre ? Pas par lassitude, c’est une certitude, mais peut-être plutôt pour le plaisir de relever un nouveau défi … De ses débuts sur la scène du Limonaire il y a une douzaine d’années jusqu’à ses premières parties sur les concerts de Charles Aznavour en 2007, la chanteuse que l’on décrit « à textes » aura fait non seulement du bruit mais aussi des rencontres, se faisant connaître comme une héritière de Renaud, de Brassens ou d’Anne Sylvestre et traînant ses robes à pois sur les mêmes scènes que Thomas Fersen ou Allain Leprest avant de croiser Yves Jamait avec qui elle enregistrera ce quatrième effort, un album qu’elle décrit comme moins féministe mais aussi plus féminin, un album où elle dévoile une nouvelle facette d’une personnalité on ne peut plus attachante … « Rêve général(e) » où l’art de faire d’un slogan de mai 68 un album de quarante ans son cadet !

Agnès Bihl a un caractère en acier trempé et une plume forgée dans le même métal, une écriture pleine de franchise et de bons mots qui la conduit à user de verbes un peu directs pour mieux faire passer des émotions qui, aussi légères aient elles envie d’être, n’en restent pas moins pleines d’ironie et même parfois de piment … Elégante à la scène, la chanteuse n’en oublie pas de garder les mêmes amis à la ville et c’est en tout bien tout honneur qu’elle se laisse rejoindre pour des duos épatants par Grand Corps Malade qui l’initie au slam avec « Je t’aime que moi » ou par Alexis HK qui lui pose des questions pour le moins indiscrètes comme « Habitez-vous chez vos amants ? » … Le violon de Didier Lockwood qui agrémente « SDF Tango », la chorale des amis sur « De bouche à oreilles » et enfin ce mélange d’ironie et de second degré qui font de « Quand on voit c’qu’on voit » un véritable plaidoyer non pas pour l’humanité mais bel et bien contre la connerie humaine emmènent encore l’ensemble un peu plus loin, un peu plus haut, et de « C’est encore loin l’amour ? » à « No flouze blues » ou de « Gueule de bois » à « Soif de champagne », c’est encore tout un festival Bihl qui s’ouvre en grand à des fans qui n’en démordent pas et qui reprendront bientôt en chœur avec Agnès des chansons faites pour vivre, des chansons taillées pour la scène qu’elle s’en ira bien évidemment interpréter dans leur totalité, en bonne showwoman qu’elle est, sur les routes de France mais aussi d’ailleurs …