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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 15 février 2010
Démo 2010
(Autoproduction – 2010)
Durée 25’35 – 6 Titres
http://www.lorenzosanchez-blues.com
http://www.myspace.com/lorenzosanch
 Il traîne sa longue silhouette longiligne et ses guitares sur les routes du blues, du funk et du rhythm’n’blues depuis plus de trois décennies, que ce soit en tant sideman de luxe pour des artistes comme Fred Chapellier ou Nina Van Horn, en tant que musicien incontournable du Brachay’s Blues Band dont il a été co-fondateur aux côtés de Miguel M ou encore sous son propre nom pour des projets où il mélange ingénieusement sa culture latine à celle d’un blues pour lequel il a toujours eu de grandes aptitudes. Deux albums personnels parus entre 2003 et 2007 recevront un salut unanime de la profession mais loin de se satisfaire de ces louanges, Lorenzo Sanchez décidera de continuer son évolution naturelle, commençant à insérer des programmations dans sa musique et l’emmenant vers un modernisme qui reste toutefois très empreint de ses racines de toujours. Bien décidé à aller encore plus loin et à faire reconnaître sa singularité par le plus grand nombre, le Champenois nous livre début 2010 un nouvelle démo de six titres dans laquelle il tient tous les instruments, micro inclus, et où il réarrange deux extraits de « Domingo » pour en faire l’accompagnement de quatre nouveaux titres …
C’est un voyage initiatique que nous propose Lorenzo Sanchez, un grand tour de tous les blues qui sont parvenus à le marquer au gré de ses errances, qu’elles soient physiques ou mentales. On en passe par les sonorités typiquement américaines mais aussi par des consonances exotiques qui nous emmènent du côté de Cuba dont l’artiste reprend des textes traditionnels pour les mettre en musique et par un mélange d’Asie et d’Orient qui se traduit par des cordes où le slide et les sonorités cristallines sont tour à tour mis à l’honneur. Pointilleux sur les arrangements, Lorenzo n’en oublie pas pour autant le travail de fond de sa musique et c’est en faisant pleurer ses guitares comme jamais qu’il leur fait donner le meilleur d’elles-mêmes, les agrémentant de saturations toujours très bien pensées ou au contraire de grappes fluides du plus bel effet. On sent une fois encore le soleil de l’Andalousie qui vient réchauffer des chansons pleines de sensualité et c’est en y apportant sa voix si typique des chanteurs d’origine latine qu’il finit de faire de « Viuda Negra », « Bien Paga » ou « Veinte Años » les véritables compléments de ses propres relectures de « Solo » et « Vive » avant d’en finir par un instrumental d’une infinie délicatesse, « Luis ». Son style très personnel et son répertoire passant sans crier gare du blues à la chanson espagnole à certes parfois de quoi surprendre le néophyte mais plus on l’écoute et plus on se dit que Lorenzo Sanchez est une véritable aubaine pour qui a envie de se laisser emmener un peu plus loin que les clichés redondants des douze mesures …
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