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SIPRIN’ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 février 2010
 

Egosystem
(Autoproduction – 2010) 
Durée 38’26 – 11 Titres

http://www.myspace.com/siprin

Connus pour avoir sorti en 2004 un premier album sous le nom de White Spirit, les Dunkerquois de Siprin’ ont continué sur leur lancée à travailler un rock très fortement inspiré des années 70 et 80 et c’est en mélangeant avec un certain talent des riffs aux relents parfois heavy à des accents purement rock que ces quatre jeunes gens ont commencé à faire le tour des scènes de la région Nord-Pas de Calais … Sam Bouallag à la guitare et au chant, Philippe Brognard à la guitare lead, Eric Vandeweghe à la basse et Michel Vantilcke sont parvenus à force de travail et de persévérance à se trouver une propre originalité qui mise autant sur l’héritage de Trust et d’AC/DC que sur celui de Noir Désir et de Téléphone pour en arriver à une musique certes un peu inspirée mais tout bien pesé très personnelle. Pas encore véritablement hard mais un peu plus que seulement rock, la musique de Siprin’ traduit l’engagement d’un groupe sans œillères qui sait aussi bien évoquer ce qui lui plait que ce qui l’offusque, et dans la langue de Brassens en plus …   

Siprin’ a tout compris de l’art de faire une chanson qui tape droit dans le mille et c’est en s’appuyant non pas sur une justesse mécanique recherchée à tout prix mais plus sur une cohabitation astucieuse entre ses points forts et ses points faibles que le groupe avance dans le bon sens, trouvant à chaque fois le point d’équilibre idéal pour que le morceau tienne la route. Des guitares qui défouraillent à n’en plus finir puis qui se tempèrent avec une certaine ingéniosité, une voix qui crache sa haine puis qui se laisse aller à développer un sujet avec plus de modération, une rythmique toujours à sa place sans pour autant être trop métronomique, il n’en faut souvent pas beaucoup plus pour réussir à faire un album capable de dépasser de la tête et des épaules le simple stade de curiosité locale ou même régionale et pour, à l’occasion, propulser le groupe qui en a eu l’idée jusqu’à un niveau national et plus si affinités. Avec ses morceaux rythmés, ses breaks bien pensés et ses phrases droites comme des barres de fer, Siprin’ a su créer sa propre marque de fabrique et c’est en s’y tenant sans pour autant se limiter à une seule grille d’accords que le quartet avance sur une voie qui semble spécialement tracée pour lui, nous posant comme autant de repères bien visibles des « Run Away », « Afghane », « Sur terre », « Ma ville » et autres « Peur du boulot » qui font de leur « Egosystème » un endroit où il fait bon vivre et où se passer de cette « Putain d’télé » est d’autant plus facile que le quartet a une véritable alternative à proposer ! Après tout, si le nouveau groupe phare du rock français venait de Dunkerque, qui oserait s’en plaindre ?