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COUP D’MARRON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 16 février 2010
 

Pour les chiens
(La Souris – Mosaic Music Distribution – 2010) 
Durée 49’13 – 14 Titres

http://www.coupdmarron.com 
http://www.myspace.com/coupdmarron

C’est il y a une dizaine d’année que Coup D’Marron a choisi de faire comme les héritiers de la mouvance alternative française et de mettre un grand coup de pied dans le rock et dans la chanson en y mettant de l’accordéon, un instrument jusqu’alors tombé en désuétude alors qu’il pourrait presque être le plus rock’n’roll de tous … Originaire de La Rochelle, le groupe choisira presque comme un défi d’utiliser sa langue maternelle pour écrire ses poèmes et c’est en passant par le Chantier des Francos mais aussi par un premier maxi éponyme qu’il foulera les mêmes planches que Bénabar et La Grande Sophie, que Kent et Les Ogres de Barback, concrétisant son histoire qui commençait plutôt bien par un premier album en 2005 et un deuxième deux ans plus tard. Des Francofolies au Printemps de Bourges, Wilfried au chant et à l’accordéon, Pierrot et Nico aux guitares, Jonathan aux basses et Norbert à la batterie continueront de progresser et c’est avec un troisième album plein de charme qu’ils reviennent aujourd’hui, un album qui n’est certainement pas fait « Pour les chiens » …

Difficile de dire si Coup D’Marron est plus folk que rock ou même plus rock que chanson puisque contre toute attente, c’est plus sa musique qui fait du groupe ce qu’il est que le groupe lui-même qui fait sa musique. Pour concevoir cet état de fait, il faut absolument en passer par ces quatorze nouvelles pièces enregistrées de manière très spontanée, un peu comme si Dylan était allé chercher Brassens par le bras pour lui demander d’enregistrer un album avec Louise Attaque ou les Têtes Raides … Des mélodies épurées, des textes faussement simples, des mots forts dits avec une infinie délicatesse, c’est avec un naturel convaincant que le quintet fait des variations un peu comme d’autres font des gammes, méthodiquement mais avec en même temps beaucoup de naturel. Le ton se durcit parfois un peu, juste pour dire que Coup D’Marron ce n’est pas que du rock acoustique, et si le grand tour d’horizon que le groupe nous propose nous emmène de « Brussel » à « Séville » en nous rappelant au passage que « Rien ne bouge » et que l’on n’a « Jamais l’heure », il nous fait également découvrir « Mon nom d’Allemagne », « Mon ventre » et « Mes dentelles » pour mieux mettre l’accent sur la diversité des sujets qui l’inspirent. Les arrangements n’en finissent plus de câliner l’oreille, la mélodie devient très vite irrésistible et au bout du compte, on se retrouve conquis dès la première écoute … A découvrir en CD mais aussi dans le cadre d’une adaptation en bande dessinée par Thibault Balahy ! Un disque qui se trouve aussi en librairie, que demander de mieux pour la survie de notre culture ?