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FREDOX pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 15 février 2010
 

La cuisine orange
(Les Productions Haut Perché – 2009) 
Durée 29’29 – 9 Titres

http://www.fredox.org
http://www.myspace.com/fredox.viandox

Candidat représentant le Nouveau Parti d’en Rire à chacune des élections régionales, Fredox est non seulement un drôle de bonhomme mais c’est aussi un chanteur, guitariste et trompettiste qui cultive l’humour décalé comme d’autres cultivent des végétaux … A l’heure où le phénomène planterait bien son parasol dans votre jardin avec ses petits copains du Viandox Orkestra, Jean Christof à la basse et Ernest Lo à la batterie, c’est pour mieux se donner les moyens d’y parvenir qu’il s’est installé dans une « Cuisine orange » pour en ressortir avec un album du même nom, véritable recueil de poésies décalées et de rythmes délurés avec lequel on ne s’ennuie pas un instant une fois qu’on l’a posé dans la platine. Installé à un milieu pas forcément juste entre Didier Super pour le coup de pied qui part en vrille et Renaud pour la langue de Molière qui part en torche, Fredox sort du lot commun de la production discographique nationale et pour tout avouer, ça fait vraiment du bien !

Il voudrait incarner l’anti-guitar hero né qu’il ne s’y prendrait pas autrement, et pourtant c’est contre attente qu’il se jette parfois corps et âme dans des soli à vous glacer les sangs ou à vous fracasser un tympan, voire même carrément les deux ! Fredox est un cas, un artiste qui ne se la raconte pas mais qui sous ses airs faussement minimalistes se fend de véritables textes pleins de belles phrases et de mélodies tout aussi élaborées, surfant sur une sorte de vague où le rock alternatif et la chanson française se mélangeraient contre nature avec le rock progressif, le jazz et même la pop. Véritable révolution démarrée en pleines « Années OO », « La cuisine orange » est l’album de tous les plaisirs, de tous les délires, les plus gras, les plus fous mais les plus drôles et cela donne au bout du chemin neuf pièces absolument indispensables parmi lesquelles on citera forcément l’inénarrable « J’suis gothik » et son pendant naturellement « Mal barré », « Le chat » et « John Wayne » qui nous entraînent plus ou moins directement vers les années 50 et le scat, « La crapule » et « Quai des Prunes » pleins de finesses et de subtilités avec leurs accents qui nous attirent respectivement vers le blues et vers le cabaret déjanté de Weimar … On aimera un peu, beaucoup, passionnément, à la folie même, mais absolument jamais pas du tout tant le ton est juste et la démarche sincère. Bravo !