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AURELIEN MERLE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 12 février 2010
 

Vert indolent
(Le Saule – 2010) 
Durée 43’58 – 15 Titres

http://www.aurelienmerle.fr
http://www.myspace.com/aurelienmerle

S’il a longtemps était Angevin, c’est aujourd’hui à Paris qu’Aurélien Merle poursuit son aventure musicale, suivant un chemin empreint de folk et de poésie qui le place encore et toujours à un juste milieu entre Dominique A et Nick Drake … Des traces discographiques régulières ont déjà pu quelque peu sensibiliser le public à cet artiste qui manie aussi bien les mots que la guitare et le piano et de son premier recueil de démos paru en 2002  jusqu’à ce nouvel album, le premier à sortir sur le label associatif Le Saule, l’artiste aura publié deux ouvrages, le premier fait de ses propres morceaux en Français et le second mettant en musique des poèmes de l’Irlandais William Buttler Yeats, deux albums qui l’auront emmené vers la scène mais qui poussaient aussi son public à se demander ce qui pourrait bien l’attendre sur cette nouvelle tartine de folk des plus intéressantes. Un album en Mandarin ou en Russe, un album de reprises ou de compos ? S’il a retrouvé l’usage de la langue de ses ancêtres pour « Vert indolent », Aurélien Merle a entre temps un peu re-tâté de l’Anglais sur un maxi de reprises qu’il joint à la version promo de ce nouvel effort …   

Comment tant de mélancolie arrive t’elle à tenir dans ce jeune homme que tout pourrait pourtant conduire à la liesse ? C’est un peu ce que l’on est tenté de se demander quand on retrouve Aurélien Merle dans des chansons à la fois tristes et belles, des chansons où il met une part de lui mais aussi une part des autres pour les rendre encore plus fortes. Les mélodies sobres tirent le tout vers le haut et le jeune homme n’a plus qu’à y mettre une voix tantôt tendre et pleine d’une certaine sensualité, tantôt au contraire volontairement monocorde et sans la moindre ébauche de relief ! L’artiste a tout compris de l’art de faire changer les couleurs juste en modifiant une intonation, en appuyant un peu plus sur un mot au détriment de l’autre, et c’est calmement mais fermement qu’il nous accompagne pour une visite guidée de ses nouveaux morceaux, rythmant le voyage de deux « Intermèdes » et le faisant passer par « C’est cousu », « Le réveil », « Un indécis » ou « L’homme troué », des chansons pour lesquelles il se laisse rejoindre à l’occasion par des chœurs, une clarinette ou un violoncelle. Toujours disponible sur le site du label mais aussi en téléchargement, le maxi « Aurélien Merle a compris l’intérêt des chansons d’amour » nous fait pour sa part faire un voyage quelque peu différent en cheminant par George Harrison (« Isn’t It A Pity ») et David Bowie (« Letter To Hermione ») mais aussi par Johnny Mercer et Henry Mancini (« Moon River ») et enfin par Barbara dont l’artiste s’accapare « Le bel âge » avant d’en finir par une pièce inédite, « Les statues de sel », co-écrite avec Jolyon Derfeuil et finement saupoudrée d’accordéon … S’il a encore pris un peu plus d’envergure avec « Vert indolent », Aurélien Merle reste un artiste que l’on sent capable d’aller encore plus loin et surtout de revenir la prochaine fois avec une nouvelle originalité ! En attendant, celle là est déjà tout à fait irrésistible …