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DAYNA KURTZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 11 février 2010
 

American Standard
(Munich Records – Module – 2009) 
Durée 40’04 – 10 Titres

http://www.daynakurtz.com
http://www.myspace.com/daynakurtz

Trois années se sont écoulées depuis la sortie de « Another Black Feather », le précédent effort de Dayna Kurtz, et durant cette période qui a pu sembler interminable pour ses fans, la musicienne new-yorkaise n’a pas eu le temps de s’ennuyer, tournant copieusement mais peaufinant aussi ses capacités par quelques leçons dans divers domaines où elle excellait pourtant déjà, l’écriture d’une part et la guitare de l’autre. Sans doute parce que ce sont les artistes les plus humbles qui finissent par devenir les plus grands, Dayna Kurtz a également travaillé dans l’ombre d’autres musiciens, produisant au passage le hit « Mmm…Gumbo » de Room Eleven et enregistrant même quelques titres avec Keren Ann et My Brightest Diamond avant de se remettre à travailler sur sa propre musique pour nous offrir enfin un « American Standard » enregistré en trois étapes, la première à Union City, dans le New Jersey, et les deux dernières à Memphis et à New Orleans. Beaucoup de guitares mais aussi du lap steel et du banjo, des cuivres, des orgues et toujours une voix qui rappelle Billie Holiday … Comment ne pas aimer la musique de Dayna Kurtz ?

Le feeling, la chaleur humaine, la proximité … Rien ne manque à cet album aux sonorités fabuleusement changeantes et à la complémentarité évidente, Dayna Kurtz se montrant aussi à l’aise dans ses propres chansons que dans les adaptations de celles des autres et passant avec un talent incommensurable et surtout un côté naturel attachant d’une incantation poignante à un rockabilly survolté, à une virée dans le bayou sous la forme d’une rengaine ou encore d’une pièce cuivrée à outrance qui nous plonge en plein brass band ! C’est le talent qui s’exprime, pas une quelconque volonté de chercher à être raisonnable, et si l’on tape du pied juste quelques secondes après avoir été ému, c’est avant toute chose parce que Dayna Kurtz n’a pas son pareil pour faire transparaître de véritables émotions fortes dans ses interprétations. Livrant sans le moindre doute avec « American Standard » son album le plus audacieux et le plus impétueux, l’artiste s’égare sur les routes du blues mais aussi sur celles du jazz et du rock, nous emmenant aussi bien sur les chemins de traverse que fréquentent les hobos que dans les clubs plus ouatés où la fumée des cigarettes faisait jadis office de comité d’accueil garant de l’ambiance. On en passe par de superbes « Invocation » et « Good in ‘62 » mais aussi par des pièces aux couleurs changeantes, des « Don’t Go Down » et des « Lou Lou Knows » ou encore un « Here Comes A Regular » tout à fait admirable ou Dayna Kurtz et Keren Ann nous offrent des chœurs ‘‘human hammond’’ carrément irrésistibles avant de se quitter non sans avoir célébré « Election Day » dans un mélange de liesse et d’espoir propre à l’Amérique depuis novembre 2008 ! Après tout, Dayna Kurtz a elle aussi le droit d’avoir un rêve et de tout mettre en œuvre pour qu’il se réalise … C’est désormais une réalité !