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KAIPA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 10 février 2010
 

In the wake of evolution
(InsideOut Music – 2010) 
Durée 70’04 – 8 Titres

http://www.kaipa.info
http://www.myspace.com/kaipa
 
Trois années après son dernier effort en date, le groupe de prog suédois Kaipa formé par le claviériste et chanteur Hans Lundin en 1973 remet le couvert et déboule dans les bacs avec un nouvel album, le dixième, un ouvrage pour lequel le frontman historique qui marque au passage le dixième anniversaire de la renaissance de son projet s’entoure de Per Nilsson aux guitares, de Jonas Reingold  à la basse, de Morgan Ågren à la batterie et enfin des deux voix de Patrick Lundström et Aleena Gibson qui complètent une formation stabilisée depuis cinq albums. Pour avoir œuvré avec différentes entités comme Ritual, The Flower Kings, Scar Symmetry ou encore Zappa, chacune des individualités de Kaipa a acquis sa véritable légitimité sur la scène progressive internationale mais c’est portée à l’unisson par un concept des plus ambitieux que cette réunion de musiciens brillants se livre une nouvelle fois à une fusion de rock et de folk carrément irrésistible ! Quelques invités spéciaux comme Frederik Lindqvist de Ritual et enfin la violoniste Elin Rubinsztein pour rendre le tout encore plus séduisant et nous voilà avec en poche un « In The Wake Of Evolution » prêt à tout chambouler sur l’échiquier d’un prog en perpétuel mouvement …

Si les fondations sont avant toute autre chose construites sur le rock, c’est en donnant une véritable dimension folk à ses compositions que Kaipa essaie à chaque instant de réaffirmer son originalité, une marque de fabrique qui aura marqué pas moins de quatre décennies si l’on inclut les dix huit années durant lesquelles le groupe aura été en sommeil. Peu sorti hors de ses terres durant la première partie de son existence en raison d’un chant légitimement attaché à sa langue maternelle, Kaipa a depuis sa reformation opté pour la langue de Shakespeare et s’ouvre non seulement des horizons nouveaux en raison de ce virage anglophone mais aussi et surtout grâce à un contenu aussi travaillé au niveau des textes qu’à celui des musiques. Les pièces, souvent étirées jusqu’à plus de fin pour accentuer encore un peu le volet progressif de l’histoire, n’en deviennent pourtant jamais indigestes, même quand on flirte avec la dizaine de minutes par morceau comme c’est le cas pour « Arcs Of Sound » et « Smoke From A Secret Source », quand on les dépasse un peu comme sur le tittle track et « The Seven Oceans Of Your Mind » ou quand on s’efforce carrément d’essayer de doubler la dose comme sur ces épiques et irrésistibles variations qui font des « Electric Power Water Notes » un véritable moment de génie musical. La complémentarité des voix accentue à chaque instant la virtuosité avec laquelle les instruments s’ébattent durant une très grosse heure de musique qui file à un train soutenu et c’est un album à la fois riche et plein de sensualité que les accros du genre pourront découvrir dès la mi-mars.