lundi, 08 février 2010 La fleur de l’âge (Autoproduction – 2010) Durée 62’17 – 14 Titres
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Il y a une vingtaine d’années qu’Axel Chill entretient une étroite relation pleine de passion avec la chanson, une histoire née bien plus loin encore, lorsque gamin il écoutait en boucle les albums de Daniel Balavoine avant de s’essayer à reprendre lui-même Starmania mais aussi Brel et Nougaro pour finir par se retrouver dans les finales des castings de « Notre Dame de Paris » ou des « Dix Commandements » … Breton de cœur, l’artiste fera le voyage vers la capitale pour intégrer une école de spectacle parisienne mais c’est vers St Malo qu’il repartira une fois ses études terminées, créant un duo avec son ami Franck Rosa et l’emmenant sur les routes de la Francophonie pour près de cinq centaines de concerts. Qui dit mieux ? Et puis loin de se satisfaire d’un statut déjà privilégié qui lui permettait de jouer et de chanter, Axel Chill a invité quatre musiciens à coucher quelques titres avec lui sur un album, Hervé Berlan aux claviers et accordéons, Jocelyn Guyomard aux guitares, Patrick Jan aux basses et Franck Camerlynck aux percussions qui l’aidaient à mettre sa voix et sa guitare au service de ses propres chansons à la fin de l’année 2008 … Passé inaperçu lors de sa sortie, « La fleur de l’âge » avait pourtant tout pour devenir un grand album et c’est pour lui donner sa véritable chance qu’Axel lui offre aujourd’hui un nouveau départ que l’on espère gagnant en même temps qu'il met dans les bacs un single inédit, « Free For A Day », qui sera pour sa part accompagné de quatre titres empruntés à l'album ...
C’est en faisant preuve d’une somme incroyable de second degré à laquelle il associe un véritable talent d’écriture que ce poète autant empreint d’humour que de mélancolie nous présente quelques-unes de ses compositions les plus séduisantes, des chansons qui en appellent à la grande variété sans pour autant se noyer dans la facilité et qui mélangent avec un réel bonheur les genres, le jazz et la java s’invitant comme le disait si bien avant lui Nougaro à la table du rock, voire à celle de la valse … A la fois puissant et inspiré, Axel Chill laisse sa voix piloter une machine de guerre qui sent bon les vieux cabarets d’antan, les cafés concerts et les pianos bars dans lesquels les chansonniers n’avaient qu’à laisser parler le talent et l’inspiration pour que la fête soit encore plus belle ! Des chansons gaies et des chansons graves, des chansons presque dérangeantes et d’autres carrément entraînantes, des chansons qui rappellent Bashung et d’autres qui font penser à Balavoine, un arrière goût de Brel et pas seulement à cause de la reprise survoltée de « Vesoul » qui finit de rendre « La fleur de l’âge » totalement indispensable, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les écoles dans cet album bourré de bonnes ondes. « La bonne composition » ou « La coquille », « Une fille à ton bras » ou « Le mauvais œil », « Je fume, je bois » ou « Le mélo de Lise », il y a au moins quatorze bonnes raisons de se laisser entraîner sans la moindre résistance dans un univers à part entière, un monde teinté d’une part de sensualité et d’une autre de lucidité, les deux réunies ne faisant que rendre le charme qui s’en échappe encore plus impressionnant. Et si Axel Chill était le premier représentant d’une nouvelle race de chanteurs, regretteriez-vous d’être passé à côté de lui sans le remarquer ?…
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