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DREW DANBURRY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 06 février 2010
 

Geraniums
(Another Record – 2009) 
Durée 21’05 – 6 Titres

http://www.drewdanburry.com
http://www.myspace.com/drewdanburry

Il est peut être le dernier songwriter américain à bidouiller ses disques de manière artisanale et cela fait maintenant huit années que ça dure, huit années passées à graver sur des CDR des albums on ne peut plus indépendants et à tourner plus que de raison, ses pas l’ayant emmené au fil des quelques sept centaines de prestations qu’il a pu donner sur les routes de toute l’Amérique du Nord mais aussi en France où Drew Danburry a joué en 2006. Acclamé l’an dernier lors de la sortie de son précédent album, « This Could Mean Trouble », ce hobo qui sillonne les routes aussi bien seul qu’en trio avait couché quelques pièces au gré de ses précédents vagabondages et c’est tout naturellement qu’il en a fait un maxi, histoire de faire patienter ses fans, nouveaux et anciens, jusqu’à son prochain ouvrage … Il faut avouer qu’il y a largement là de quoi se réjouir !

« Geranium », c’est un peu le résultat de la rencontre inopinée de Bob Dylan et de Nick Cave auxquels se seraient greffés presque par hasard les Guns’N’Roses, histoire de durcir parfois un peu le ton … De son esprit torturé et créatif mais néanmoins génial, Drew Danburry a tiré six pièces de plus, six titres empreints de diverses finesses et de forces au moins aussi variées qui se rejoignent sans trop que l’on sache pourquoi, donnant tantôt naissance à des avalanches d’harmonicas ou à des cris ahurissants et d’autres fois à des nuées délicates d’arpèges de guitare tout juste rehaussés de percussions parmi les plus délicates. Sans vraiment chercher à donner de raison valable sur le pourquoi du comment, l’artiste laisse libre cours à ses élucubrations les plus étranges et laisse parler son talent créatif qui lorgne parfois ouvertement vers un semblant de déraison ou même carrément vers la folie furieuse. A l’école des « Sweet Ghost » et des « American Thug », « Geranium » fait se répandre une odeur à la fois forte et acre sur des titres qui défient toute forme d’entendement comme ces complémentaires et pourtant diamétralement opposés « Lynette, I Love You » ou « Artex », sur cette avant dernière pièce dont le titre est une calligraphie ou enfin sur « Sometimes » qui invite non seulement à y retourner mais aussi à découvrir le reste de l’œuvre d’un artiste tellement atypique qu’on le croirait presque unique en son genre … A découvrir, ne serait ce que par pure curiosité !