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MESSENGERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 04 février 2010
 

Messengers
(Autoproduction – 2009) 
Durée 25’37 – 6 Titres

http://www.myspace.com/messengers13

Faire passer le Vieux Port de Marseille pour Kingston Harbour, les hauteurs de L’Estaque pour les Blue Mountains et des salles comme Le Poste à Galène ou Le Paradox pour d’autres comme L’Asylum ou le Turntable Club, il n’y a qu’un groupe comme Messengers pour y arriver ! Formé en 2006 autour du frontman Paul Morgan tout juste débarqué d’Angleterre, le groupe phocéen a su tirer profit de l’expérience de cet artiste aux origines métissées qui a accompagné Burning Spear avant de conduire sa propre formation Outre-Manche et construire à ses côtés une musique qui sent bon le reggae roots mais qui tire son énergie du soleil de la Provence. Après diverses prestations sur les scènes régionales pour tester les nouveaux titres directement auprès de ceux qui seront appelés à les déguster, Paul Morgan au chant, Jean-Christophe Matteï aux claviers, Frank Aude aux guitares, Julien Gouirand à la basse, Sébastien Gomez à la batterie, Pierre Persin à la trompette et Marc Giardino au saxophone se sont fendus d’un maxi qui laisse entrevoir toute l’inspiration de ces Messengers … Et si le groupe a quelque peu été modifié depuis, cela ne change pas grande chose à la teneur de sa musique !

Né d’un père nigérien et d’une mère jamaïcaine, Paul Morgan a baigné dès sa plus tendre enfance dans les rythmes chaloupés du reggae et ça se sent forcément dès les premières notes de cette rondelle éponyme. Subtilement relevés d’une grosse dose de cuivres, allongés de superbes allures psychédéliques grâce à des claviers inspirés, portés à bout de bras par une rythmique qui impose un groove imparable et emmenés par des guitares pleines de sensualité, les quatre titres de ce maxi et les versions réarrangées en dub de deux d’entre eux laissent planer des odeurs attachantes au-dessus des amplis, des odeurs de soleil et de feuilles séchées à son contact, des odeurs d’épices et de sable qui s’entremêlent les unes aux autres pour amener l’auditeur lentement mais sûrement vers une sorte d’euphorie communicative qui se fait de plus en plus palpable au gré des « Jeremiah’s Children », « Time », « Genocide » et autres « It’s Amazing » qui défilent à leur propre rythme, sans à-coup inutile mais sans fausse lenteur non plus. Véritable source de fraîcheur pour le reggae traditionnel Made in France, Messengers démontre son énorme potentiel sur une trop petite demi-heure vendue en ligne mais laisse aussi entrevoir une possible montée en puissance non seulement en raison de la teneur hautement qualitative de sa production mais aussi par la manière ingénieuse que le groupe a eu de l’enregistrer, de l’arranger et de la mettre au mieux en valeur ! Si tu n’as pas les moyens d’aller écouter du reggae à Kingston, il te reste Marseille et en plus tu ne perdras rien au change …