mercredi, 03 février 2010
Before meeting together again
(Autoproduction – 2009)
Durée 39’43 – 9 Titres
http://www.myspace.com/orchester
 Ce qui n’était au départ que le projet solo du multi-instrumentiste Clément Mirguet alias KLM est devenu au bout du compte un véritable groupe avec l’arrivée en son sein d’une violoniste, Anne-Laure Labaste, puis avec le simple passage au chant de Faustine Berardo qui deviendra au bout du compte un membre à part entière d’Orchester. Ouvert à divers courants musicaux, le combo installé à la frontière naturelle de l’Ile de France et de la Normandie ressentira très vite l’envie de coucher sur la bande un premier album, véritable fusion entre les genres dans laquelle on retrouve une sorte de trip hop des plus séduisants où les accents hip hop, metal, world ou tout simplement rock se rejoignent avec un naturel attachant. Réunion de neuf tranches de vies transposables à la scène grâce à Fabien Louail (basse), Caillou (batterie) et Jérôme Kasser (violoncelle) qui complètent la mouture live d’Orchester, « Before Meeting Together Again » nous emmène vers une toute autre dimension musicale …
Dépassant de la tête et des épaules la simple apparence d’un album musical, ce premier effort d’Orchester est une sorte de bande originale d’un film imaginaire, une fiction dans laquelle on croise une multitude de notions à la fois complémentaires et opposées … La douceur rejoint la violence, l’harmonie flirte avec les dissonances, le bien dialogue avec le mal, le metal se laisse tempérer par le hip hop, on se laisse embarquer dans un immense chaos faussement improvisé et l’on en ressort avec une sensation étrange qui se partage entre le côté naturellement déstabilisant de l’ouvrage et un autre versant qui pousse plus à crier au génie qu’au fou. Et pourtant de la folie il y en a dans « Before Meeting Together Again », une folie qui ne se limite à aucun confinement puisque non content de mélanger les styles, Orchester mélange également les langues, passant de l’Anglais au Français avec la même aisance que Faustine passe du chant aux cris en ajoutant encore à ce côté envoûtant imposé par l’association ingénieuse des violons et des programmations. Parti assez traditionnellement avec « I’ll Come To You » et ses ambiances sombres, ce premier effort des Vernonais n’en finit plus d’y aller crescendo pour se laisser aller à des débordements sonores improbables et nous faire passer de « The Land Of The Sun » et « White Page » à « La colère » et nous emmener au fin fond d’un « It Won’t Take A Long Time Before Meeting Again » qui laisse présager d’une suite à venir encore plus ahurissante d’originalité. Si l’album n’est pas à la portée de toutes les oreilles, celles qui arriveront à se plonger entièrement dedans en ressortiront forcément encore un peu plus sensibles à l’appel du trip hop !
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