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BONAFIDE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 28 janvier 2010
 

Bonafide
(Black Lodge – Sound Pollution – 2009) 
Durée 66’07 – 14 Titres

http://www.bonafiderocks.com
http://www.myspace.com/bonafiderocks

A l’heure où les Suédois de Bonafide ont commencé à répandre leur musique telle une traînée de poudre sur toute l’Europe et plus encore grâce à un excellent second album, « Something’s Dripping », il semblait judicieux de donner en pâture à leurs nouveaux fans de quoi se charger les oreilles en gros riffs pleins de jus. C’est donc en rééditant son premier effort éponyme pour lui permettre d’outrepasser les limites de la Scandinavie que le combo de Malmö retrouve le chemin des bacs avec non seulement les onze brûlots originels mais aussi avec trois pièces bonus dont deux enregistrées lors de son passage sur la scène principale du très fameux Sweden Rock Festival de 2008. L’occasion idéale pour Pontus Snibb (guitare et chant), Mikael Fässberg (guitare), Michael Nilsson (basse) et Sticky Bomb (batterie) de prouver au monde entier qu’ils ne sont pas tombés de la dernière pluie, même si la création de Bonafide ne remonte qu’à 2006, et que ce n’est pas un hasard si le quartet a déjà croisé le fer sur ses terres avec les plus grands noms du rock, qu’il soit hard, metal ou simplement classique !

Tout dans le rouge, c’est ce que l’on pourrait utiliser comme devise si le temps pressait et qu’il fallait se résoudre à résumer au plus juste les choses … Et pourtant, si c’est la violence du son et la puissance des amplis qui priment sur cette première tartine qui n’a pas pris le temps de se trouver un véritable titre, c’est aussi du côté des lignes mélodiques et des arrangements qu’il faut aller chercher son plaisir, un plaisir qui ressemble à s’y méprendre aux bombes atomiques que nous livrait jadis l’île aux kangourous, à des albums de la trempe d’un « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » par exemple, des rondelles qui donnaient juste l’essentiel en laissant entrevoir pour les années qui suivent un superflu dont on pourrait très vite avoir le plus grand mal à se passer. Rien ne manque à ces prémices d’une carrière que l’on prédit longue et fructueuse, ni une voix de shouter coulée dans un moule où le rock et le blues se mélangent à merveille, ni un jeu de guitare tendu à bloc et synchronisé au plus juste, ni même une section rythmique qui s’appuie solidement sur un bassiste et un batteur taillés l’un et l’autre à même le rock. Que l’on y ajoute des alternances de couplets et de refrains imparables du genre de ceux que l’on retient instantanément et enfin une véritable rock attitude qui se sent autant dans les riffs que dans les soli et on se demande encore pourquoi ce premier album des Suédois et les « Loud Band », « 50 Cent Millionnaire » et autres « Gambling Blues » qui le rendent carrément irrésistible auront du attendre deux années avant de se retrouver distribués chez nous. Une cover de Nazareth en guise de digestif et surtout les deux interprétations live de « Hard Case To Break » et « Night Time » finissent grâce à leurs breaks et à leur interprétation toute en nuance de donner l’irrésistible envie de se bouger le cul et d’aller non seulement se pencher sur la suite de la discographie des bad boys mais aussi et surtout d’aller les découvrir sur scène avant qu’ils n’en soient réduits à ne plus sortir un album que tous les huit ou dix ans et à ne plus jouer que dans les stades … Let There Be Rock ? Et pas qu’un peu !