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GAS DRUMMERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 05 février 2010
 

Decalogy
(Kicking Records – Anticraft – 2010) 
Durée 40’20 – 13 Titres

http://www.gasdrummers.com
http://www.myspace.com/gasdrummers 

A force de tourner depuis une douzaine d’années dans toute l’Europe mais aussi en Amérique du Nord, cette formation andalouse enfantée des racines punk et des racines rock de chacun de ses membres est parvenue à donner plusieurs centaines de concerts, on parle de cinq, exactement comme le nombre d’albums mis dans les bacs si l’on inclut ce nouvel effort ! Habitués à tomber juste là où on ne les attendait pas, les Gas Drummers ont toujours eu à cœur d’aborder chacun de leurs albums comme un nouveau tournant et ce tout nouveau « Decalogy » ne déroge pas à la tradition, Dani Llamas à la guitare et au chant, Pablo ‘‘Minor Boy’’ à la guitare, Pakomoto à la basse et Rafa Camison à la batterie s’étant attachés à le présenter comme une grande épopée panaméricaine partie de la Californie pour se rendre à Minneapolis qui aurait quelque peu débordé du chemin trop bien tracé pour atterrir dans l’Ohio mais aussi plus loi, du côté de l’Australie ou de l’Angleterre … Un programme des plus prometteurs !

N’allez pas leur demander s’ils jouent du punk, de la pop, du folk ou même du metal, ces quatre garçons absolument pas décidés à être dans le vent auraient le plus grand mal à vous donner une réponse cohérente … Parce que plus que ça, Gas Drummers s’acharne à brouiller les pistes, à mettre ce qu’il veut dans ses chansons en gardant tout de même à l’esprit deux composantes indéniables de son style si personnel, la recherche de la mélodie et l’énergie transposable à la scène. C’est sans doute aussi pour cela que « Decalogy » a été enregistré dans les conditions du live, sur bandes, tirant parti des qualités intrinsèques d’un Paco Loco qui est véritablement devenu le cinquième homme du groupe en lui offrant non seulement un son digne de ce nom mais en participant aussi parfois activement aux morceaux par ses claviers ou ses guitares. Le résultat est sans appel et se fond dans un creuset où les riffs sont souvent puissants comme sur « 25th Hour » ou « South », où la pop sait se faire très présente sur des « Teenage Wasteland » et autres « Paper Tigers », où le folk de « Where To Go » va droit au but alors que celui de « Back Among The Dead » a choisi d’en appeler aux arrangements de cordes de Paul Lazar du Gotan Project ... Les guitares toujours imprévisibles et la voix qui emmène dans son sillage des textes généralement pleins de sincérité, cette sensation de surprise qui se dégage de chacun des morceaux sans nuire le moins du monde à l’homogénéité de l’album, l’énergie naturelle de chaque titre, voilà autant de bonnes raison de se laisser entraîner sur les routes aux côtés d’un groupe qui avance à sa propre manière, sans prêter attention à ce que demain peut bien lui réserver. On aime !