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NURU KANE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 30 janvier 2010
 

Number One Bus
(Iris Music – Harmonia Mundi – 2010) 
Durée 41’30 – 11 Titres

http://www.myspace.com/nurukane

Il s’est fait connaître en Europe dès la sortie de son premier album, « Sigil », un ouvrage paru il y a maintenant trois ans et salué par la BBC … Quoi de plus normal pour un auteur et compositeur sénégalais qui a longtemps usé ses cordes et sa voix Outre Manche en empruntant quotidiennement le « Number One Bus » pour aller jouer dans la rue ? Comme un hommage à cette ligne de transports en commun qui lui a permis de se produire devant toute la population de la City ou presque, Nuru Kane emprunte son nom et l’offre en présent à un second album  dans lequel il mélange les langues et les instruments mais aussi les rythmes et les traditions les plus divers pour s’efforcer de partager un message de paix et de réconciliation entre chaque homme, sans la moindre considération d’origine, de culture ou de religion. Un message qui use d’arguments forts pour se donner les moyens d’y parvenir !

Il y a une grand part d’Afrique mais aussi beaucoup du reste du monde dans cet ouvrage pluriethnique où l’on compte dans le groupe qui accompagne Nuru Kane, le BFGnawa, quelques éminents représentants des cultures locales et régionales venus apporter leur lot de guimbris, n’gonis, ouds, djembés et kerkabous mais au moins autant de musiciens européens offrant leur propre vision de ces mêmes instruments, d’autres plus traditionnels comme les cuivres, la basse ou la contrebasse et même d’un peu de dobro et de lap steel servis par un Yarol Poupaud qui ajoute encore une corde à son arc et un album à sa colossale discographie. Des langues du Sénégal à l’Anglais en passant par le Français et par l’Arabe, Nuru Kane ne manque jamais de diversifier ses sujets, en faisant de même pour ses mélodies qui vont des sonorités traditionnelles africaines, mandingues, soufies et gnawas, jusqu’à un bon blues carrément séduisant que l’artiste affectionne et c’est en suivant dans une sorte de rêve des plus intéressants une hypothétique ligne de bus #1 allant de « Poulo » jusqu’à « Salam » que l’auditeur admire des paysages changeants d’où surgissent avec une logique toute personnelle des stations baptisées « Love », « Bobo », « Maman c’est ça » ou « Samaxol ». Si chacun des arrêts est prétexte à descendre pour mieux profiter de l’endroit, c’est aussi une invitation à remonter très vite dans le « Number One Bus » pour rejoindre l’arrêt suivant, puis un autre, et ainsi de suite jusqu’au terminus. Et pourquoi pas à faire le retour par un des concerts de cette fin d’hiver … Carrément ensorcelant !