vendredi, 29 janvier 2010
Insomnia
(Autoproduction – Stone Free – 2010)
Durée 36’00 – 10 Titres
http://www.vellocet.org
http://www.myspace.com/vellocetorg
 Dix ans après la sortie de son premier maxi, Vellocet affiche encore et toujours non seulement la même envie de jouer un rock’n’roll des plus sauvages mais surtout un line up inchangé, un exploit pour une formation qui approche lentement mais sûrement de son quinzième anniversaire ! Et mieux encore, Eric Colère (chant), Manu Gibon (guitare), Jérôme Bouvard (guitare), Christian Verecchia (basse) et Hervé Gusmini (batterie) ont choisi de renouveler leur confiance pour la troisième fois à Marc Varez, batteur de feu-Vulcain et de Blackstone, qui produit donc leur troisième album, confirmant que la fidélité et la stabilité sont des ingrédients indispensables à cette équipe qui a su garder les pieds droits dans ses bottes quoi qu’il se passe. Grand pourfendeur des salles où l’on joue un rock solide et des festivals et autres concentrations de bikers, le quintet qui avance en vers (et contre tout) dans la langue de ses ancêtres prouve une fois encore qu’il y a une vie ailleurs que dans le giron des grosses mécaniques étasuniennes du genre !
C’est en concert qu’un groupe gagne traditionnellement ses plus beaux galons, c’est donc dans des conditions le plus live possible que Vellocet a une nouvelle fois mis en boite cette rondelle, véritable concentré de dix tranches de rock taillées à grands coups de rasoir et au plus proche de l’os pour essayer de garder des lignes droites et épurées et surtout un maximum de jus. Et du jus, il n’en manque jamais dans cet album où la voix se veut tour à tour déjantée puis convaincante, où les guitares n’en finissent plus d’imposer des riffs tendus comme des arcs et où la rythmique s’attache sans discontinuer à inonder le tout sous des salves régulières et précises … Avec une dizaine de frappes chirurgicales ravageuses, Vellocet fait le grand tour du rock que l’on aime, celui qui parle de tout sans la moindre frontière, de la passion et du dégoût, de l’amour et de la haine, de la vie et de la mort, nous livrant en définitive des chansons empreintes d’une grosse dose de poésie urbaine qui laissent des traces indélébiles, des « Laisse faire le temps », « Les yeux dans les yeux », « Des reflets des visages » ou « Coule la Seine » qui ont en commun non seulement leur qualité mais aussi le talent que le groupe démontre à chaque instant en les interprétant. Une piste bonus cachée en fin d’ouvrage et c’en est déjà fini ou plutôt non, ça ne fait que commencer avec la vague d’« Insomnia » que Vellocet ne manquera pas de déverser sur tout l’hexagone ! Et plus si affinités …
|
