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FIL’O’MEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 29 janvier 2010
 

One binch, one lemon binch, one lemon binch
(Autoproduction – 2010) 
Durée 39’39 – 11 Titres

http://www.myspace.com/filomen

Quand ils ont commencé à jouer du blues rock en 2004, les deux membres fondateurs de cette histoire qui ne s’appelait pas encore Fil’O’Men se sont attachés à arpenter les environs de Briançon pour y prêcher la bonne parole d’une musique essentiellement acoustique mais néanmoins déjà sauvage … Et puis la vie a suivi son cours avec des changements de line up, avec un batteur qui arrive et un chanteur guitariste qui s’en va, très vite remplacé par un autre qui présente au reste du groupe une jeune fée nommée … électricité ! La belle histoire, d’autant plus que Flavien Jamet à la guitare et au chant, Stéphane Wyon à la basse et aux voix et Benjamin Boiteau à la batterie vont décider d’en faire un membre quasi-permanent de Fil’O’Men et que le ton, s’il évolue quelque peu grâce à elle, n’en deviendra pas moins séduisant … Des concerts à n’en plus finir, en trio ou en compagnie de cousins argentins venus poser des bâtons de dynamites dans les morceaux de leurs hôtes, un mélange de compos fouillées et de covers de la grande époque du rock’n’roll, il n’en fallait pas beaucoup plus pour que les trois comparses se décident à finaliser à l’approche de l’hiver 2009 un premier album commencé deux ans plus tôt ! Il aurait été dommage de ne pas le faire …

Si Fil’O’Men a choisi de donner un nom à consonance anglaise à son premier effort studio, ce n’est que pour mieux le remplir des ses propres chansons écrites dans la langue de Paul Personne, des chansons pleine de rock et subtilement teintées d’une bonne dose de blues, des chansons pleines de la vie des gens appelés à les écouter, pleines de petites peines et de grosses joies, de doutes et de certitudes ! Poésie fine de garage band teintée au gros rock et aux grandes pintes de houblon fermenté, les paroles de Fil’O’Men s’appuient confortablement sur des valeurs sures pour sonner encore plus juste, sur le cours de la libido relevé au second marché du romantisme, sur le poids en alcool d’une dose de gin rapporté à celui d’une chope de bière, sur des intonations qui rappellent même parfois quelque peu Bashung … Du grand art, d’autant plus que l’accumulation de seconds degrés et de vérités immédiates se laisse rejoindre par des musiques tirées au cordeau, alternance de bon gros boogies et de blues plus acoustiques, de délires de guitariste et de tueries rythmiques qui donnent au bout de la première ligne droite un recueil peuplé de « Boogie Loose » et d’« Amis d’hier », un ouvrage où l’on pleure les méfaits d’une « Usine » et où l’on invoque l’amour de « Ma mer », où être « Austère » n’empêche pas d’être lucide et de se fendre de « Vingt pour cent » et où les « Souvenirs » les plus délicats combinés à la « 23ème heure » la plus longue à tuer ne peuvent de toute façon que nous emmener vers un « Mot d’M » dont l’inspiration au niveau des guitares est bien plus proche du gaucher Jimi Hendrix que d’un quelconque centre mou … Sans la moindre prétention mais avec un réel savoir-faire, Fil’O’Men nous offre un album capable de raviver la flamme du rock qui sommeille en chacun de nous. Patron, vous nous remettrez la même !