mardi, 26 janvier 2010
Believe in music
(Resolut Diffusion – 2009)
Durée 50’25 – 14 Titres
http://www.myspace.com/leswingsociety
 Né de l’envie commune du batteur Patrick Jouannic et du chanteur et harmoniciste Kevin Doublé de reprendre le répertoire des grands noms du swing des années 40 et 50, Le Swing Society n’en finit plus de donner une grosse bouffée d’oxygène aux plus grands festivals de blues et de jazz depuis 2006 et s’efforce de mettre dans ses interprétations une fraîcheur et une jeunesse bienvenues pour redynamiser les standards de Louis Jordan ou de T Bone Walker … Bien décidé à mettre en avant ses spectacles dans lesquels il s’associe à des danseurs de lindy hop, lointain ancêtre du break dance arrivé en parallèle du hip-hop, le septet où l’on remarque Pierre-Henry Aubry à la guitare, Guillaume Robert à la contrebasse, Eric Richard au piano, Benoît Gaudiche à la trompette et Jacques Ravenel aux saxophones a fait le pari de coucher sur un premier album une volée de quatorze titres très significative de la musicalité qu’il recherche et de la fougue dont ses membres font preuve pour y arriver. S’il est irrésistible sur scène, Le Swing Society n’en est pas moins séduisant dans la platine !
Véritable concentré de soul, de swing, de jazz et de blues, « Believe In Music » a le cachet vintage des grandes œuvres d’après guerre mais ne s’alanguit pas sur une quelconque forme de passéisme pour au contraire mettre en avant des arrangements très actuels et un son d’une modernité indiscutable. Délicatement cuivrés ou revigorés à grand coup des harmonicas d’un frontman à la voix chaude et sensuelle, les morceaux tirent parti d’un enregistrement réalisé en l’espace de trois jours de studio pour garder toute leur spontanéité et si l’on se sent naturellement transporté vers les vieux clubs enfumés d’antan, c’est avant toute chose parce que les « Come Back To Me Baby », « It’s Later Than You Think », « Air Mail Special » et autres « Porter’s Love Song To A Chambermaid » s’y prêtent à merveille. Ramenant au passage dans son giron quelques belles pièces de Roy Milton mais aussi d’autres de Jon Hendricks ou de Lonnie Johnson, Le Swing Society n’en oublie pas pour autant ses classiques et notamment Louis Jordan dont il reprend avec un formidable talent « I Believe In Music » en invitant même Karl W. Davis à donner de la voix sur ce petit morceau de l’histoire du jazz. Le soin apporté à la production et à la réalisation de l’album en dit long sur les capacités d’un groupe qui n’a pas fini de faire parler de lui ! Et la lumière fut …
|
