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FAUDEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 17 janvier 2010
 

Bled Memory
(Mercury – Universal – 2010) 
Durée 36’35 – 9 Titres

http://www.faudel.net
http://www.myspacecom/faudelofficiel

Il est loin le temps où le jeune Faudel n’était encore que le Petit Prince du Raï, le gamin d’origine algérienne qui passait son temps à chanter des chansons inspirées du répertoire traditionnel alors que ses copains de cité ne voyaient que par le rap … De ses premières expériences avec les Etoiles du Raï alors qu’il n’était encore qu’adolescent jusqu’à la parution de son autobiographie en 2008, le chanteur aura représenté l’Ile de France au Printemps de Bourges, rejoint l’écurie Universal, collaboré à « 1,2,3 Soleil » avec Khaled et Rachid Taha, accompagné Les Enfoirés dans leur « Odyssée », décroché une Victoire de la Musique, fait l’acteur dans quelques films et séries télévisées, sorti quatre albums sous son nom et affiché ses idées politiques lors de la campagne des Présidentielles 2007, y gagnant au passage le statut de « modèle d’intégration ». Le moment venu de penser à son cinquième effort, Faudel a souhaité s’attarder sur l’évocation de la terre et de la culture de ses parents, histoire de mieux souligner sans doute que l’identité nationale n’est pas un idéal figé dans les textes et que les origines de chacun restent à jamais gravées au fond de lui !

C’est une fois encore en s’appropriant le répertoire traditionnel que Faudel s’en vient séduire non seulement les auditeurs d’obédience orientale mais aussi les autres, ceux que les sonorités venues du Maghreb et plus généralement du Nord de l’Afrique font vibrer … Portés par des luths et des mandoles, par un accordéon ou par une guitare mais aussi par des percussions, les morceaux compilés dans « Bled Memory » oublient de façon quasiment définitive tous les accents pop que Faudel a pu utiliser pour ses précédents efforts, nous invitant à un voyage quasiment rituel qui passe, selon ses propres dires, par Oran, Sidi-Bel-Abbès, Casablanca et Tlemcen. On y retrouve des chansons qui évoquent l’amour, un thème récurrent dans le genre, des « El Beida Mon Amour », « Sidi H’Bibi » ou « Zine Li Ahtak Allah » qui s’intercalent avec beaucoup de justesse au milieu d’un « Bambino » orientalisé, d’un « Ya Zitouna » et d’un « Dana Dana » festifs à souhaits ou d’un « Sidi Boumediene » présenté sur le ton d’un réel hommage cuivré comme il se doit. Arrivé à un stade où l’on se remet en question en voyant ses parents vieillir et ses enfants grandir, Faudel semble avoir décidé d’approfondir encore un peu plus la recherche de ses racines, la redécouverte des valeurs fondamentales de ses ancêtres et ce qui a véritablement contribué à faire de lui ce qu’il est devenu aujourd’hui … On ne saurait lui reprocher, d’autant plus que le résultat est des plus attachants !