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MASAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 04 février 2010
 

Galgal
(Musea – 2009) 
Durée 41’53 – 6 Titres

http://www.myspace.com/masalmusic

Si les amateurs de Zeuhl se souviennent sûrement de Jean-Paul Prat qui publiait en 1982 un album intitulé « Masal », il va désormais leur falloir s’habituer au groupe Masal qui interprète aujourd’hui les compositions du même Jean-Paul Prat qui y tient les claviers mais aussi à l’occasion en studio la guitare ou la basse. Après avoir joué en ouverture de grands groupes comme Gong, Soft Machine ou encore Magma, la formation originelle qui variait entre cinq et quatorze musiciens a pris un peu de recul et il aura fallu attendre 2009 avant qu’elle ne revienne dans une nouvelle mouture avec Jean Prat à la batterie, Julien Sarazin à la basse, Richard Héritier et Alain Debiossat aux saxophones et enfin Olivier Louvel à la guitare. Pas véritablement modifiée, la recette soigneusement gardée donnera naissance à « Galgal », la seconde trace discographique d’un groupe qui continuera à connaître des modifications dans sa structure, l’essentiel restant la musique qu’il joue et non les interprètes qui la jouent …   

Toujours séduisant, Masal intrigue autant que faire se peut avec un album multicolore, un album imprévisible qui s’appuie sur des touches musicales pas forcément complémentaires pour mieux se trouver une harmonie très personnelle … Et ça fonctionne puisque loin de sonner comme un enfant plus ou moins légitime de Magma, Jean-Paul Prat donne à son œuvre une formidable générosité qui le pousse à aller bien plus loin que les frontières défrichées par ses prédécesseurs, dans un univers encore vierge de toute influence humaine que l’artiste s’attache à façonner à sa propre manière, lui offrant en trame de fond des « Galgal I » et des « Galgal II » mais aussi un « Intergalactic Tango » ou des « Prélude et fantaisie espagnols » pour mieux le dessiner à sa guise, lui imposant en prime avec une certaine crédibilité un piano des plus classiques ou des saxophones fabuleusement psychédéliques pour accentuer au maximum son versant le plus abrupt qui se veut à la fois jazzy et progressif. Des pièces torturées à n’en plus finir qui nous conduisent jusqu’au bout de nulle part tout en restant très cohérentes, une réelle inventivité dans la création mais aussi dans la manière d’arranger les choses pour qu’elles soient encore plus convaincantes, de là à penser que « Galgal » est en train d’ouvrir une nouvelle voie musicale, il y a un pas que l’on est facilement tenté de franchir …