mardi, 26 janvier 2010
Tribute to Radiohead
(Musea – 2009)
Durée 53’48 – 5 Titres
http://www.jazzseb.com
http://wwwmyspacecom/amnesiaquartet
 Tous les grands groupes ont leur tribute band et il semblait évident que Radiohead aurait le sien un jour … D’ailleurs, nombreux étaient les groupes à reprendre les chansons des Anglais, mais il aura fallu attendre 2006 pour qu’Amnesia Quartet décide de se consacrer exclusivement à la musique de Radiohead, et d’une manière originale en plus puisque Sébastien Paindestre aux claviers, Joachim Florent à la contrebasse, Fabrice Theuillon au saxophone soprano et Antoine Paganotti à la batterie s’attacheront à en livrer une relecture où le jazz, le nu-jazz et le rock progressif se rejoignent pour offrir une œuvre d’une couleur inédite. Enregistré en public en mars 2007, ce « Tribute To Radiohead » sorti à l’automne 2009 n’en finit plus d’attiser l’esprit des fans, au point qu’Amnesiac Quartet repart le jouer sur les routes de France … On n’en espérait pas tant !
Si le ton général diffère quelque peu des œuvres originales, au moins Amnesiac Quartet a t’il eu la bonne idée de prendre des morceaux d’une très belle intensité et de les décortiquer note par note pour en arriver à des relectures de la plus grande finesse, par des adaptations tirées à quatre épingles et carrément réussies de pièces d’orfèvrerie comme « Morning Bell », « Sail To The Moon » ou « I Might Be Wrong » … Mais là où ces quatre individualités issues de grandes formations du jazz et du prog sont parvenues à créer quelque chose d’unique en son genre, c’est que ceux qui ne connaissent pas ou peu Radiohead arriveront sans le moindre doute à penser que ce sont des œuvres originales tant elles sont remaniées, réarrangées, retravaillées pour en faire quelque chose non pas de plus grand mais tout simplement d’aussi grand avec une autre vision, extérieure celle là, des choses. Amnesiac Quartet n’a en rien à rougir de cet effort plein de sensualité, ni quand on le confronte aux fans du groupe de Thom Yorke, ni quand il se trouve en présence de profanes puisque c’est à grand renfort de ses fines notes de piano, de ses lampées insolentes de saxophone et de sa délicatesse rythmique que cet album doucement euphorique s’installe très insidieusement dans les esprits … Si l’on ne peut pas plaire à tout le monde, il y a déjà ici de quoi en satisfaire beaucoup !
|
