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GIANMARIA TESTA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 21 janvier 2010
 

Solo dal vivo
(Le Chant du Monde – Harmonia Mundi – 2009) 
Durée 68’36 – 21 Titres

http://www.gianmariatesta.com
http://www.myspacecom/gianmariatesta

Il y cinquante ans que cet Italien né dans le Nord du pays, non loin de nos frontières, vit une histoire d’amour d’une rare intensité avec la France, cinq décennies qu’il la séduit, qu’il la visite et qu’il l’abreuve de sa voix, dans sa langue maternelle quand il est question de chanter mais aussi dans la notre quand il convient de lui faire la conversation … Gianmaria Testa n’est ni Paolo Conte, ni Georges Brassens, ni même Léo Ferré, mais il est un peu le descendant de chacun d’entre eux avec en prime sa propre personnalité qui a fait de lui un chanteur et un poète mais aussi un photographe averti et un peintre reconnu. Avec six albums dans les bacs, l’artiste pouvait décemment donner à la solitude qu’il entretient avec une certaine forme de religiosité dans ses chansons une dimension nouvelle en l’enregistrant en public et en s’en servant pour enfin s’offrir un album live et continuer de le faire vivre sur la route aux quatre coins de l’Europe …

C’est à Rome que « Sola Dal Vivo » a été immortalisé, dans un Auditorium qui buvait pour l’occasion les notes éparses de la guitare de Gianmaria Testa et les intonations si rocailleuses d’une voix qui n’en finit plus de surprendre et de séduire, une voix qui sent bon la terre, l’expérience, la vie croquée à pleines dents ! Résumé plutôt détaillé de quinze années de chansons, le récital nous emmène au plus profond de l’œuvre d’un artiste généreux qui n’a jamais hésité à mettre dans ses morceaux une très grande part de lui pour les rendre humains, conviviaux et séducteurs. « Sola Dal Vivo », c’est l’histoire d’une vie, mais pas une histoire définitive, loin de là, une histoire qui se laisse émailler de « La Nave », de « Comete », de « Polvere Di Gesso », de « Ritals » ou de « Biancaluna » mais qui invite aussi une suite à sa table, ou du moins qui lui laisse la porte ouverte, une suite qui continuera à user des accords soignés d’une guitare utilisée avec une certaine idée de la parcimonie pour nous emmener encore un peu plus loin dans l’esprit d’un artiste qui ne manque pas d’être ouvert, au sens le plus large du terme. Mais en attendant que le temps nous apporte un peu de renouveau, c’est de cette vingtaine de pièces choisies avec soin que le public se régalera non seulement sur cet album plein d’humilité mais aussi sur sa transposition à la scène puisqu’il est devenu le nouveau concept que Gianmaria Testa a décidé de partager avec ses visiteurs d’un soir … Bonne idée !