jeudi, 07 janvier 2010
Kitsch is fashion
(Autoproduction – 2009)
Durée 40’00 – 14 Titres
http://www.myspace.com/brokencandys
 Ils sont deux et partagent la même attirance depuis des années pour le trip hop de formations comme Portishead, Massive Attack ou Herbaliser, c’est donc tout naturellement qu’ils ont décidé de former Brokencandys en 2004, s’appuyant sur leur longue amitié pour en arriver à sortir un premier maxi début 2008 … Bien accueilli par le public mais aussi par les médias indépendants, « Boiling.Shower » invitera Toma et Vincent à pousser un peu plus loin l’aventure et c’est en enregistrant leur premier véritable album au printemps 2009 qu’ils atteindront enfin le fruit de leurs efforts, se retrouvant non seulement sur scène dans un tout nouveau format de quintet à la fin de la même année et s’ouvrant les ondes de Canal Plus qui diffusera un de leurs titres à la rubrique « Le son du jour » dans sa « Matinale ». Bien décidé à aller encore de l’avant, Brokencandys s’efforce aujourd’hui de multiplier les dates grâce à « Kitsch Is Fashion », un album où trip hop et electro font plutôt bon ménage …
Véritable voyage initiatique dans un pays où les Moby et autres Massive Attack ont déjà très largement posé leurs jalons, « Kitsch Is Fashion » n’hésite pas à élargir encore un peu plus le spectre des sonorités défriché par ses prédécesseurs, mettant l’accent tantôt sur des couleurs downtempo, tantôt sur d’autres plus house ou même lounge et laissant transpirer une once de pop voire carrément un peu de rock pour mieux diversifier les plaisirs, tant et si bien qu’on arrive parfois à s’y perdre ce qui tout bien pesé n’est pas le plus désagréable. Le mélange des sonorités électroniques et des instruments traditionnels apporte un véritable plus à des morceaux où la guitare a autant son mot à dire que les boucles et où l’association des deux combinée parfois à des bribes de voix fait des merveilles. Pas toujours évident à cerner, « Kitsch Is Fashion » atteint à chaque titre des nouveaux sommets et explore de nouveaux territoires pas forcément vierges mais toujours déconcertants au gré des « January 4th », « Electrochocolat », « Broken Beat » ou « Rock Home » qu’il nous propose, allant même jusqu’à inviter Sandra Hillewaere au chant sur « Round House » pour mieux finir sur les guitares psychédéliques de « The Trigger ». A défaut de donner une réelle logique à son album, Brokencandys a fait l’effort de le rendre attirant justement par ce côté un peu décousu et inaccessible. L’avenir nous dira si le duo a vu juste …
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