mardi, 29 décembre 2009
NATCHEZ - BLACKBERRY SMOKE
LA CARTONNERIE – REIMS (51)
Le 20 décembre 2009
http://blackberrysmoke.com
http://www.myspace.com/blackberrysmoke
http://www.natchezband.com
http://www.myspace.com/httpwwwmyspacecomnatchez
http://www.myspace.com/rockandphotos
Hello les rockers ! Ce dimanche 20 décembre était gravé dans mes tablettes depuis cinq mois quand j'ai appris que Natchez faisait venir Blackberry Smoke à Reims en assurant leur première partie. Je vais tenter de vous faire vivre les deux cotés du rideau. Manu Aeschbach avait la lourde de tâche d'assurer l'organisation et le show, et ma foi il n'a pas eu la vie facile dans les dernières heures. Voyez donc, le groupe américain annonce, trois jours avant, le départ du batteur de la tournée. Il est rentré précipitamment aux US pour des raisons personnelles donc le show se fera sans batteur et en acoustique, aïe. On connaît la valeur des Blackberry mais aussi la furia en version électrique alors la joie est quelque peu retombée, mais nos indiens avaient une idée derrière la tête.
Ensuite la neige est venue ajouter un peu de piment. Les Natchez ont eu des difficultés à sortir de leur antre à cause des congères et ont failli renoncer. Mais finalement ils sont arrivés avec à peine une heure de retard sur l'horaire. Un bus de fans n'a pas pu se rendre à Reims pour les mêmes raisons. Les Blackberry eux venaient de Bilbao et ont voyagé depuis 7 heures du matin pour arriver vers 18 heures, ouf ils sont là ! Ils n'auront pas le temps de faire la balance, s'en remettant à Fred Rochette qui assurait (ça oui !) le son.
Je dois signaler que ce complexe de la Cartonnerie de Reims est tout simplement formidable tant il est construit autour et pour le spectacle. Les conditions sont quasi parfaites et le personnel d'accompagnement très pro. Le groupe américain nous confiera d'ailleurs que ces conditions étaient tout simplement les meilleures qu'ils aient rencontrées lors de cette tournée européenne !
Nos indiens favoris ayant salué leurs invités ont entamé leur set devant une salle presque comble acquise au groupe, car la plupart des fans habituels étaient venus même de très loin. La set list était un peu différente. La partie électrique du concert a débuté par « Trop tard », on les a sentis un peu tendus car ils ont démarré un ton en dessous, mais Natchez c'est un peu un bon diesel, 2-3 chansons de chauffe et ensuite ça carbure et même monte dans les tours. Cela va se vérifier une fois de plus.
Nous avons eu le droit à « New Orleans » qui n'est pas souvent joué, un grand titre. Quelques standard plus tard c'est au tour d'un superbe « Simple Man » de remettre le public sur le grill avant de nous emmener au « Paradis », je trouve ce morceau trop court, il ne demande qu'à partir. Ensuite un autre clin d'œil aux aînés avec « Railroad Man » avant de terminer avec un « Crossroads » qui n'a rien à envier aux plus grands.
Voilà le décor était planté pour la suite de la soirée. Une certaine déception a parcouru le public lors de l'annonce du changement de programme dû à l'absence de Britt Turner. Les Blackberry Smoke sont arrivés en coulisse dès la fin du set pour féliciter Natchez. Ils ont suivi le concert en vidéo depuis la salle de repas en se disant que la barre était haute et que le set acoustique allait paraître désuet par rapport à l'énergie déployée avant eux.
Et là, on a pu admirer, déguster, planer devant une prestation acoustique du meilleur cru, ces Américains ont aligné des titres acoustiques d'origine ou des titres au départ électrique avec un professionnalisme et un plaisir communicatif. De la pure magie ! Des chansons comme « Good One Comin' Home », « Sanctified Woman » ou « Up In Smoke » passent admirablement bien en acoustique car l'énergie est toujours présente. La basse très puissante de Richard Turner charpente l'ensemble avec des guitares qui tressent une toile magnifique de notes aériennes entrecoupée d'interventions de ce nouveau clavier en la personne de Brandon Still (il a rejoint la formation en août et semble là depuis toujours tant la complicité est totale). Paul Jackson discret et très efficace soutien le baladin du jour : Charlie Starr (quel nom prédestiné !). Le chanteur-guitariste est époustouflant d'aisance avec cette voix hyper agréable, un jeu de guitare ou tout y passe sans accroc, un jeu de slide fluide et concis. Quel feeling, quel facilité, et le public était tellement scotché aux notes que l'on entendait presque les mouches voler. Après un magnifique « Sons Of Bourbon » le show tirait à sa fin et nous avons eu droit en rappel à « Normal Town », « Freedom Song » et un titre de Little Feat.
Ce soir on est allé haut pendant plus d'une heure, on n’avait même plus envie de redescendre. Pourtant il faudra bien mais ce sera de courte durée car la cerise sur le gâteau sera une jam avec Natchez pour trois titres très très électriques. Une dizaine de minutes suffit à ces garçons pour se mettre en place et je vous assure que Charlie Starr ne souhaite pas bâcler ce final. En effet en le voyant régler l'ampli Orange de Babac'h et accorder sa guitare avec une extrême précision, je me dis que le Monsieur n'est pas là pour faire de la figuration. Pour l'occasion la batterie est tenue par Ben, la basse par DD et les guitares par Manu, Charlie Starr et Paul Jackson tandis que Babac’h' assurera le chant avec Charlie Starr dans des registres opposés mais complémentaires.
« Call Me The Breeze » a ouvert les hostilités, titre qui a commencé moyennement puis le temps d'observation accompli, on a commencé à monter sérieusement dans les tours pour enchaîner sur « La Grange » ou le duo Charlie-Manu a commencé à se renvoyer la balle pour le plus grand plaisir des amateurs, on s'est pris 10 degrés d'un coup, croiser le manche avec un type comme Charlie Starr, çà doit être bon çà, n'est-ce pas Manu ? Le concert s'est clôt sur l'incontournable « Sweet Home Alabama », la salle nageait alors en plein bonheur, quelle claque on s'est pris, et toujours avec un son sans faille de la part de Fred Rochette.
Ceci nous a donné un aperçu du Blackberry Smoke qui fait parler la poudre et accompagnée des Indiens de chez nous, la mayonnaise a pris à une vitesse qui me fait penser que l'on reverra certainement ces deux groupes ensembles !
Les Natchez maintenant se font plaisir en invitant les groupes qu'ils aiment alors pourquoi hésiter, l'an dernier c'était Molly Hatchet, cette année les Blackberry, l'an prochain qui sait (oh j'ai une petite idée mais faudra patienter !)
Toujours est-il que l'on ne peut leur reprocher leurs choix. L'équation de ce 20 décembre (désolé de parler boulot …) : Un lieu qui a tout pour recevoir les artistes, deux groupes faits pour s'entendre avec des personnalités très attachantes, un public de connaisseurs, les inconnues ont été rapidement résolues et le résultat était conforme aux attentes et aux variables. Franchement les absents ont eu tort … ou pas de chance ! Je dis encore ! Keep on rockin' …
Jean-No / Pamtax – décembre 2009
|
