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ACANTHE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 02 janvier 2010
 

Someone somewhere
(Musea – 2009) 
Durée 57’12 –  9 Titres

http://www.myspace.com/acanthe1
http://www.musearecords.com

Musea a fait à sa naissance le vœu pieu de sauvegarder et de partager le patrimoine culturel progressif hexagonal, quoi de plus naturel dès lors que le label messin s’attaque en 2009 à la réédition de l’œuvre d’Acanthe, combo grenoblois drivé par l’auteur et compositeur mais aussi chanteur, guitariste et claviériste Frédéric Leoz ayant sévi dans le genre entre 1973 et 1977 en compagnie de Michel Gervasonni aux guitares, Christian Gendry à la basse et Pierre Chorier à la batterie ? Grand pourfendeur de scènes durant son existence, Acanthe, dont le nom végétal collait bien à l’époque, était très fortement influencé par des monstres sacrés comme Ange pour les Francophones ou encore Pink Floyd, King Crimson, The Doors et Deep Purple pour les Anglo-saxons et c’est une musique très largement empreinte des créations de ses modèles que le combo proposait à ses fans, une musique dans laquelle la maestria technique et le talent naturel de chacun des intervenants réussissait très largement à faire oublier les emprunts récurrents aux grands noms du rock …

C’est une restauration réalisée par Frédéric Leoz lui-même qui nous est présentée, un travail de titan qui a consisté à recoller les bandes analogiques des divers enregistrements d’Acanthe pour en arriver à un ensemble qui sonne forcément vintage mais qui, à bien y réfléchir, n’a pas vraiment pris la moindre ride tant les créations de certaines jeunes formations progressives s’efforcent d’y ressembler de nos jours. On s’attachera donc au contenu d’un album où le chant est partagé entre notre langue et celle de nos voisins d’Outre-Manche, un album où les guitares fulgurantes succèdent aux arpèges les plus délicats, où les claviers ponctuent le tout de petites étoiles ingénieusement disposées et où la voix qui sait teinter les morceaux d’un petit côté pop très distingué contribue à faire de titres comme « Objet de cire », « Touch The Sun », « Univers insensé » et autres « The Old World Death » des moments qu’il aurait été dommageable de laisser se perdre dans la nuit des temps. Si « Someone Somewhere » n’est pas forcément appelé à faire le tour du monde pour y présenter la vivacité du rock progressif national, s’il n’est pas non plus destiné à partir à l’assaut des classements des meilleures ventes d’albums, au moins aura t’il l’avantage de réjouir les anciens fans d’Acanthe qui auront la chance de tomber dessus et d’apporter avantageusement une certaine diversité aux discothèques déjà bien encombrées des collectionneurs du genre ! Imaginez une soirée entre amateurs lors de laquelle votre hôte s’adresserait à l’assistance en ces mots : « Je vous ai déniché un Acanthe de derrière les fagots, vous m’en direz des nouvelles… ». Avouez que ça en jette quand même …