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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 27 décembre 2009
Tu parles d’un monde ouvert !
(Rising Dead Boys – 2009)
Durée 13’35 – 4 Titres
http://www.lunchlunch.fr
http://www.myspace.com/lunchkeupon
 Ceux qui pensaient que seules les cigales sonnaient fort en Provence vont en être pour leur frais car Lunch est bien décidé à leur prouver que l’on peut être posé à un juste milieu entre Arles et Aix et jouer un punk rock des plus assassins … A l’heure d’achever sa cinquième année d’existence, le trio à géométrie variable où évoluent aujourd’hui Will à la guitare et au chant, Tom à la basse et Matt à la batterie enregistrait quatre de ses titres pour mettre sur le marché un maxi destiné à venir en complément des concerts donnés de leurs Bouches du Rhône originelles jusque dans le Var et pourquoi pas à les propulser à l’avenir un peu plus loin grâce à une musique sans concession, une musique pleine d’énergie et en général de bon goût comme seuls les punks savent la présenter …
Enregistré avec les moyens du bord, « Tu parles d’un monde ouvert ! » a pourtant réussi à trouver non seulement une âme mais aussi et surtout un son, une véritable couleur qui le fait sonner ingénieusement eighties mais avec en toile de fond des préoccupations de notre époque ! Engagé juste ce qu’il faut, Lunch ne bouleverse pas la face du monde et n’initie pas la prochaine révolution mais y va quand même de ses couplets dans lesquels il est question des addictions aux petits maux de notre millénaire, « Comme un jeu vidéo » s’adressant aux inconditionnels de la console tandis que « Mc Demerde » vise autant la malbouffe que la société de consommation à l’américaine qui prend de plus en plus pied chez nous … On en passe enfin par les fondations même du trio retracées en deux titres de plus, « Lunch » qui jure ses grands dieux que le groupe ne vendra pas son âme au diable et qu’il ne se laissera pas emmener dans une autre came que celle du plaisir de jouer et enfin « Rising Dead Boys » qui revendique haut et fort la volonté de Lunch de jouer pour le fun et non pour le fric avec une telle véhémence que l’on est bien forcé d’y croire ! Le son bien gras et bien velu et le ton sincère employé par les Provençaux ne manqueront pas de séduire les férus d’un bon punk rock comme on le fait encore parfois dans notre beau pays des droits de l’homme … « Tu parles d’un monde ouvert ! »
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