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VERONICA & THE RED WINE SERENADERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 18 décembre 2009
 

Veronica & The Red Wine Serenaders
(Totally Unnecessary Records – 2009) 
Durée 44’15 – 14 Titres

http://www.myspace.com/veronicasbergia
http://www.redwineserenaders.it

On la croirait presque directement arrivée de l’époque des Bessie Smith et autres grandes légendes du blues, et pourtant Veronica Sbergia n’est ni vieille, ni noire, ni même américaine mais tout bonnement jeune et italienne, le talent qu’elle véhicule derrière elle et derrière ses musiciens finissant de faire d’elle une des grandes dames contemporaines d’un blues qu’elle chante avec beaucoup de classe et qu’elle ponctue de ukulélé, de kazoo et de washboard. Accompagnée de Max De Bernardi aux résonateurs et autres guitares, d’Alessandra Cecala à la contrebasse et de nombre de guests venus apporter pianos, clarinettes et harmonicas à un ouvrage des plus sensuels, la chanteuse au timbre hors des modes enregistrait au premier trimestre 2009 quatorze pièces originales réunies autour de la même histoire dans laquelle il est question de boissons alcoolisées, d’amour et des malheurs sans lesquels le blues n’aurait souvent pas la même saveur …

Il a su tracer une ligne étrangement droite entre les vieux blues de Chicago et ceux du Sud des Etats Unis en passant par les sonorités hawaïennes et rien que pour cela, cet effort éponyme de Veronica & The Red Wine Serenaders parvient déjà à forcer le respect ! Mais plus loin encore, il se dégage de la voix de Veronica Sbergia et de la dynamique de ses musiciens une forme de sensualité qui pousse à l’émoi à chaque instant, les images inspirées par l’écoute de ces quatorze titres nous laissant souvent entrevoir des vieux souvenirs sépias de la fin de la première moitié du vingtième et les mélodies nous ramenant invariablement vers des contrées trop souvent oubliées … On croise dans une certaine forme d’inconscient les nombreux fantômes rendus populaires par l’utilisation excessive du Moonshine dès les deux titres d’ouverture, « Bootleggers Blues » et « You Drink Too Much », puis on dérive au gré d’un blues, d’un boogie ou d’un ragtime vers des « Busy Bootin’ », « Me, Myself & I », « Lovesick Blues », « Mr. Ambulance Man » et autres « You Must Come In At The Door » qui n’ont souvent en commun que la grande qualité de leur composition et le brio de leur interprétation et qui confèrent au bout du compte à l’album un côté fabuleusement décousu et en même temps terriblement attractif. Jamais on ne se lasse grâce à des Red Wine Serenaders qui adoptent une géométrie variable et qui apportent au blues de Veronica Sbergia encore un peu plus de délicatesse, un peu plus de pouvoir de séduction … Cet album est indiscutablement un must !