samedi, 19 décembre 2009
Once upon a time
(Autoproduction – 2009)
Durée 29’24 – 8 Titres
http://www.realthreat.fr
http://www.myspace.com/realthreat
 Quand trois adolescents s’ennuient du côté de la Provence, ça peut parfois donner des choses étonnantes … Créé en 2002, Real Threat en est un des exemples les plus flagrants puisque si les trois protagonistes originels se sont réunis autour d’une passion commune pour des groupes comme Nofx, ils ne savaient encore à l’époque ni l’un ni l’autre se servir de ce qui deviendrait rapidement leur instrument de prédilection. Simon à la guitare, Anthony à la batterie et Ludovic à la basse et au chant commenceront à répéter en même temps qu’ils feront leurs premières gammes et en moins de deux ans et déjà quelques concerts dans les jambes, ils coucheront sur la bande une première démo. Une victoire dans un tremplin aurait du réussir à dynamiser le trio mais c’est au contraire le départ de Ludovic qui le plongera dans le doute, Simon et Anthony continuant tout de même à se produire en duo jusqu’à ce que Philippe croise leur route et qu’il devienne le nouveau bassiste et hurleur de Real Threat … De quoi remettre du charbon dans la machine !
Si le style a quelque peu évolué au fil du temps et que les influences actuelles sont plus proches de Pearl Jam et de Hot Water Music que des punk rockers californiens qui émouvaient jadis Real Threat, le ton est resté très brut de décoffrage et le son très rock’n’roll dans l’âme. Travaillé à rebrousse-poil, « Once Upon A Time » fait tomber un à un tous les clichés du rock en proposant un mélange astucieusement dosé où la déconne, l’énergie, la mélodie et le travail sur les silences font véritablement plaisir à voir. Les rythmiques redondantes soutiennent des riffs taillés directement dans l’arbre à grands coups de tronçonneuse et la voix lead mais aussi les chœurs emmènent le tout vers des moments de pure folie auxquels il est très difficile de résister, une sorte de croisement de punk, de grunge et de metal qui laisse éclater au grand jour une nuée ardente de bombes du genre de « Break Out », « Master Punk Rocker » ou « Someone » que ponctuent avec une certaine ingéniosité le morceau d’intro qui donne son nom à l’album mais aussi un « Interlude » des plus inattendus et enfin une piste cachée au fin fond de l’album qui nous rappelle que tout corps plongé à un moment ou à un autre dans le punk en reste marqué à vie … Le principal, c’est de l’assumer et dans le cas de Real Threat, c’est indiscutablement le cas !
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