lundi, 14 décembre 2009
De l’importance de nos promesses
(Autoproduction – 2009)
Durée 16’37 – 5 Titres
http://www.myspace.com/aguelenna
 Ils sont quatre et viennent d’Ile de France et si la naissance officielle d’Aguelenna remonte à 2005, c’est seulement deux ans plus tard que le line up du groupe se stabilisera autour de Marie Baurepaire au chant, Eric Lacan aux guitares, Cyrille Crespi à la basse et Cyril Cuff à la batterie. Nourri et amené à maturité à force de concerts, le set des Parisiens saura gagner en consistance avec l’apport naturel du savoir faire d’une scénographe et c’est aujourd’hui autour d’une quinzaine de titres que le groupe s’efforce de proposer des concerts de quatre vingt dix minutes durant lesquelles son mélange de pop énergique et de rock bien ficelé trouve sa véritable dimension. Débarqué pour la troisième fois dans les bacs avec « De l’importance de nos promesses », Aguelenna avance lentement mais sûrement vers la reconnaissance populaire qu’il mérite !
Ils ont fait le pari de chanter dans la langue de leurs parents et de ne jouer que leurs propres œuvres, si l’idée est bonne, elle devait forcément être accompagnée d’un réel don d’écriture mais aussi de composition et pour ce qui est de créer des hymnes, Aguelenna nous démontre très vite que le groupe n’a pas son pareil. Toutes guitares dehors, Eric impose une certaine forme de rage que Marie pondère très vite de ses trémolos et de ses montées en puissance qui n’en finissent plus de charmer. Derrière eux, la section rythmique force le respect et tient la distance avec beaucoup d’intelligence, ne se contentant pas de soutenir le morceau mais prenant au contraire nombre de bonnes initiatives pour le porter à bout de bras. Parti de manière très astucieuse sur une « Anesthésie » qui invite à tout sauf au sommeil, ce nouvel effort d’Aguelenna monte tranquillement dans les tours et ronronne comme un gros V12 bien huilé, nous dispensant au gré des pistes des trésors lyriques comme « Nos 15 ans » mais aussi de véritables brûlots bien saignants comme « C’est bien » ou « Un jour, un an ». Si l’on devait avoir des regrets à l’écoute de cette nouvelle rondelle, ils ne viendraient certainement pas d’un contenu à la fois dense et varié, ni même d’une production qui n’a rien à envier à celles des grosses machines du rock international et encore moins à un visuel fort qui interpelle autant qu’il dérange … En fait le seul petit reproche serait sans doute la durée bien trop brève d’un effort qui mériterait de se voir transformé un jour en véritable bon gros album ! Mais pour ça on peut leur faire confiance, nul doute n’est possible quant à la capacité d’Aguelenna de revenir très vite avec un ouvrage à la hauteur de son talent. Un soutien d’envergure nationale s’impose !
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