mercredi, 09 décembre 2009
En concert (double DVD)
(Autoproduction – 2009)
Durée 76’ + 82’ environ
http://www.marquilly.com
http://www.myspace.com/cmarquilly
 Fondateur et frontman de feu-Stocks, groupe phare de toute une génération pendant les eighties dans le Nord de la France mais aussi bien plus loin puisque le combo Lillois s’en ira à deux reprises traîner ses santiags sur les routes US, Christophe Marquilly est une tête de bois certes, mais une tête de bois des plus sympathiques doublée d’un guitariste au talent XXL et d’un chanteur à la voix installée entre le blues et le rock, ses deux véritables raisons d’être … Alors forcément, quand le guérillero au blouson de cuir et au cœur de velours nous avait invité le 30 mars 2007 à venir enterrer le groupe qu’il avait tenté de refaire monter en puissance en 2000 et qu’il avait réussi à conduire jusque dans les Stades en compagnie de Johnny Hallyday, nous avions tout comme nombre de fans fait le voyage jusqu’à Tourcoing pour remplir jusqu’à plus soif un Grand Mix où les caméras se livraient à un étrange ballet ! Monstrueux, le concert du soir faisait la part belle au plus vieux répertoire du groupe, des titres que Fabrice Debels à la basse et Thomas Gonzalez à la batterie avaient fait l’effort de s’approprier pour que la cérémonie soit encore plus belle et ressemble plus à un hommage qu’à un cortège funèbre …
Trente deux mois plus tard, le double DVD tant attendu ne trouve pas la voie des bacs mais circule officiellement grâce à une vente réalisée exclusivement sur le site d’un artiste qui continue l’aventure sous son propre nom ! L’impatience croit instantanément à la découverte de l’enveloppe, l’inquiétude aussi soit dit en passant, comment diantre sera t’il possible de laisser transpirer toutes les bonnes vibrations qui planaient au-dessus de Tourcoing en cette longue et chaude nuit de mars 2007 ? Direction le lecteur du salon et premier ouf de soulagement, la qualité de l’image est au rendez-vous, la multiplicité des caméras assurant un confort visuel à leur utilisation judicieuse ne manquant jamais un plan, un gimmick, un simple détail dans un show qui se veut à la fois construit et spontané. Le son, s’il est moins impressionnant qu’il ne l’était ce soir là, reste de fort bonne facture et nous permet de goûter pleinement à des hymnes comme « Flash Back », « Se faire la belle », « A l’Ouest » et bien évidemment « Cocaïne » et « Suzy » qui clôturent légitimement plus de deux heures d’un concert à faire se damner tous ceux qu’une Strat qui fulmine et une Les Paul qui défouraille parviennent encore à interpeller ! Un premier bonus backstage avec la star, ou plutôt avec l’anti-star en personne, un autre en acoustique pour rappeler que les doigts sont l’instrument indispensable de tout guitariste qui se respecte quand la technique n’est pas là pour tricher et c’en est déjà fini d’un moment de pur bonheur, un de ceux que l’on ne vit que dans des endroits un peu spéciaux et réservés aux initiés … Rendez-vous à minuit ?
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