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BUZY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 09 décembre 2009
 

Au bon moment, au bon endroit
(MVS Records – Anticraft – 2009) 
Durée 46’50 – 11 Titres
 
http://www.buzy.net
http://www.myspace.com/buzy80
 
Au plus loin que l’on puisse regarder vers les glorieuses eighties, on remarque déjà les premières traces discographiques de Buzy, les premières collaborations prestigieuses avec Etienne Roda Gil ou Serge Gainsbourg et surtout les premiers succès qui dénotent déjà du reste de la production un peu lisse de l’époque … Et pourtant, qui se souvient encore de « Dyslexique » ou de « Body Physical » qui ont fait rugir et se trémousser toute une génération ? Sans jamais raccrocher au clou un micro qu’elle a toujours eu bien pendu, la Messine a quelque peu disparu de sous le feu des projecteurs durant une grosse quinzaine d’années et a amorcé un retour avec l’aide de son ami Daniel Darc en 2004, retrouvant petit à petit ses marques grâce à « Borderlove » et enfonçant aujourd’hui le clou avec un nouvel effort qu’elle nous promet pour le premier trimestre 2010, un album pour lequel elle a fait appel à des pointures comme Rodolphe Burger, Daran ou encore Gérard Manset. Un gage de qualité qui se traduit par une rondelle installée à mi-chemin entre le rock et la chanson …

Si la voix a pris du grain après trois décennies souvent baignées de tumultes en tous genres et d’excès non moins divers, sa couleur y a gagné encore en sensualité, en maturité … Exit les intonations un peu criardes d’antan, Buzy se fait aujourd’hui suave, presque masculine, rappelant parfois un peu Christophe ou carrément Bashung dans ses tessitures les plus graves et emmenant dans son sillage des chansons toujours très bien construites, des œuvres à la fois fières et conscientes qui tombent toujours « Au bon moment, au bon endroit » mais qui jamais ne cherchent à être le moins du monde opportunistes. Portés par un piano élégant ou encore relevées de quelques notes discrètes de guitare slide, d’un peu de violoncelle au cachet des plus classieux ou de grandes lampées d’harmonica bluesy en diable, des titres comme « Petite messe », « Sous X », « L’homme se singe » ou « Jour confus » prennent de plus en plus de volume au gré des écoutes et finissent de nous convaincre que le temps qui passe a contribué à emmener Buzy vers la sagesse, vers un aboutissement musical que l’on n’osait même pas soupçonner, quand bien même on la comparait déjà par le passé à Marianne Faithfull ou à Patti Smith … Les retrouvailles avec le public devraient être grandioses, du moins si les médias jouent le jeu et annoncent ce retour en grande pompe. Buzy le mérite, indiscutablement. !