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NABIL OTHMANI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 07 décembre 2009
 

Tamghart in
(Reaktion – 2009) 
Durée 57’32 – 13 Titres
 
http://www.tamasheq.net
http://www.myspace.com/nabilbaly
 
Musicien Touareg originaire de Djanet, une petite ville du Sahara devenue algérienne au hasard des mouvements topographiques de la région, Nabil Othmani s’efforce de poursuivre l’œuvre musicale de son père en lui apportant ses propres influences, le tindé traditionnel et la langue Tamasheq se laissant rattraper sous son influence par des rythmes où l’on entrevoit le reggae ou carrément le rock. Descendant d’une longue lignée dans laquelle sa grand-mère était déjà une artiste réputée, Nabil a appris l’oud, la guitare et la basse mais aussi le chant et s’est efforcé d’apporter sa propre pierre à un édifice fait de musiques traditionnelles souvent séculaires. Remarqué dans le monde entier, Nabil Othmani qui a joué d’Alger à Montréal en passant par Amsterdam et Aulnay sous Bois présente aujourd’hui son premier album solo dans lequel il s’appuie du haut de ses vingt quatre ans sur l’héritage de Baly mais dans lequel il démontre surtout qu’il est un artiste original bien décidé à se faire un prénom !

Trait d’union entre la culture de ses ancêtres et celle des jeunes gens de son âge, « Tamghart In » en appelle aux instruments traditionnels des touaregs et plus précisément à ceux que son père à rendu populaires à Djanet mais s’ouvre une première fois vers le monde dans sa plus grande largeur en leur associant des sonorités andalouses avant de faire un grand écart des plus ingénieux vers des guitares électriques qui font bien entendu penser à Tinariwen mais qui empruntent bien plus loin que ça, jusque vers Jimi Hendrix par exemple. Fruit d’un important travail personnel sur les guitares mais aussi sur les voix que Nabil Othmani a souvent superposées, « Tamghart In » a été le prétexte idéal à la collaboration avec un ami, un complice presque, Sedryk du label Reaktion, mais aussi avec quelques invités comme Ismail Kabou ou encore Sanou Ag Ahmed, guitariste de Terakaft. La dominante acoustique se laisse parfois rejoindre par des saturations fort bien pensées et même par quelques samples qui réaffirment l’ouverture de Nabil vers le futur et c’est en parfaite harmonie que l’on se laisse réchauffer par ce lancinant blues du désert, par « Djanet » composé en hommage à la ville mère mais aussi par « Ahloumaq At », « La Hellé », « Toi désert » ou « Tamidit In ». De ses compositions personnelles aux adaptations des chants de mariage de sa grand-mère Khadija ou des poèmes de son père Baly, Nabil Othmani prend soin à chaque instant de laisser la porte grande ouverte, histoire d’être certain que tout le monde pourra entrer et sortir à son gré. L’histoire ne fait que commencer mais on la prédit déjà très longue et très riche …