dimanche, 06 décembre 2009
One sunny morning
(Autoproduction – 2009)
Durée 62’29 – 13 Titres
http://www.myspace.com/chicagoline
 Forts les uns comme les autres d’une riche expérience de la scène et des studios, les cinq copains qui se sont un jour sentis inspirés par la création d’un groupe en commun ont rapidement pris leurs marques sur la scène blues francilienne et plus largement hexagonale avec Chicago Line Blues Gang, une formation qui ne se limite pas comme le nom pourrait le laisser entendre au seul Chicago blues. Chris Nielsen au chant et à la guitare, Norbert Miguel à la guitare, Manu Barache à l’harmonica, Ian Laguide à la basse et Philippe Floris aux drums qui ont foulé dans le désordre les planches en compagnie du Reverend, de Bo Diddley, d’Alain Bashung, de Paul Personne ou encore de Louis Bertignac ont fait le choix de consacrer l’essentiel de leur nouvel album à des compositions et s’attachent aujourd’hui à le présenter à un maximum de monde en écumant de la manière la plus régulière possible tout ce que le pays compte de clubs et de salles ! Ovationné de Montereau Confluences jusqu’aux Rendez-vous de l’Erdre en passant par Blues à Sénart, le quintet a plus d’arguments qu’il n’en faut pour convaincre les plus exigeants.
Avec deux guitares inspirées, une section rythmique consistante et un harmonica qui n’a rien à envier aux plus grands, Chicago Line Blues Gang aurait pu se contenter de la formule à minima pour déjà nous donner un album de blues bien plus qu’honorable, seulement voilà, quand on compte des amis aussi talentueux que Véronique Sauriat, Mick Ravassat, Mathieu Canali, Thierry Huylebroeck ou encore Denis Aigret, il est plutôt compliqué de résister à la tentation de les inviter à venir donner de la voix pour la première, de la guitare pour les autres … Commencé sur un lot de compos collégiales d’une qualité très homogène, « One Sunny Morning » nous promène dans un blues qui va du Delta jusqu’aux rives des Grands Lacs puis s’ouvre petit à petit à des covers comme « Somebody Have Mercy » de Sam Cooke ou encore « Help Me » de Willie Dixon. Bien décidé à faire passer la qualité du jeu avant un quelconque enjeu carriériste, chacun n’oublie jamais que c’est le musicien qui doit se mettre au service de l’œuvre et non le contraire et le résultat des efforts de Chicago Line Blues Gang ne manque jamais de démontrer que le quintet a véritablement trouvé sa raison d’être, sa véritable osmose qui le conduit à un équilibre judicieux entre la slide et les claviers, entre la voix et les harmos … Conscient que si c’est en studio qu’un groupe se fait une carte de visite, Chicago Line Blues Gang sait aussi que c’est en live que l’on fidélise ses fans de façon durable et nous livre en bonus un véritable concentré d’énergie, une version brute de décoffrage de « Stomach Ache » qui n’a subi ni les affres du re-recording ni même les petites retouches inhérentes à ce genre de captations. On comprend ainsi mieux comment les Essonniens avaient remporté le Tremplin Blues du Club Drouot en 2006 … Un groupe capable d’allier la sobriété et le talent que l’on conseille de découvrir d’urgence !
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