lundi, 07 décembre 2009
La compil’ du CAC Georges Brassens de Mantes la Jolie
(CAC Georges Brassens – 2009)
Durée 64’55 – 18 Titres
http://www.cacgeorgesbrassens.com
http://www.myspace.com/cacgeorgesbrassens
 Faire jouer des chansons de Brassens par des artistes dont la vocation première n’est pas d’évoluer dans la chanson française est un exercice auquel plusieurs se sont déjà essayés avec diverses fortunes … Et pourtant, quand on est un lieu de culture qui porte le nom du Sétois le plus célèbre de la planète, que l’on croise son visage à chaque instant sur ses propres logos, que l’on voit passer au quotidien nombre de formations qui jouent dans des registres diamétralement opposés avec souvent beaucoup de talent, que l’on organise nombre de concerts chaque année et que l’on fait figure de salle parmi les plus anciennes et les plus activistes du département, il est difficile de résister à la tentation de proposer son propre hommage au vieux Georges ! C’est ainsi que les deux copilotes du CAC Georges Brassens de Mantes la Jolie, Joël Lecrosnier et Eric Guillamaud, ont pris l’initiative de réunir pas moins de dix huit groupes du cru et de leur faire enregistrer à la maison une chanson de leur patron non pas pour un quelconque anniversaire mais tout simplement pour le fun … Le résultat n’en est que plus réussi !
Berceau du punk rock yvelinois, le CAC Georges Brassens n’en compte pas moins parmi les habitués de ses locaux des formations qui donnent dans la chanson, qu’elle soit française ou plus restreinte régionalement, dans le hip hop, le jazz manouche, la fanfare, le metal ou encore les chants de marins. Un terreau riche et une palette vaste pour le répandre donc, c’est sur cette particularité intéressante que « Brassens & Fils » va mettre l’accent, laissant à Soul’Sens le soin de scratcher de son jazz-hop des « Trompettes de la renommée » qui ne s’étaient jamais aussi bien vu embouchées ! Suivront dans un désordre soigneusement orchestré des hymnes comme « La non-demande en mariage », « Jeanne », « Hécatombe », « Le Bistrot » ou encore « Le temps ne fait rien à l’affaire » revus et corrigés à la sauce musclée des Bad In, Les Crocs, Happy Kolo, Jabul Gorba, Brassen’s Not Dead, Clitoscratch, A Bloc, Maciste et autres 100 Raisons mais aussi « L’orage » interprété à la mode manouche de ManouchK !. On en passe encore par « La marine » on ne peut mieux arrangée par Les Z’Embruns d’Comptoirs, par un duo bluesy proposé autour du « 22 septembre » par Big Muddy, par des covers plus ou moins conventionnelles insufflées par Nina Després, Mademoiselle Sane et Alain Léamauff ou encore par une adaptation en langue basque de « La mauvaise herbe » par Anje Duhalde et par une relecture délurée de « Mourir pour des idées » signée Alonzo Boa. Clôturée comme il se doit par un « Gorille » dopé au heavy metal, cette compil déjantée présentera le double avantage de faire revivre Brassens et son œuvre auprès d’un public pas forcément touché par les pièces originales et de mettre sous le feu des projecteurs des groupes locaux auxquels un peu de reconnaissance fait toujours le plus grand bien. Ficelé dans un digipack plein de couleurs et accompagné d’un livret fort bien détaillé, « Brassens & Fils » peut légitimement faire la fierté de ceux qui ont participé à ce sympathique projet !
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