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JAMIE CULLUM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 30 novembre 2009
 

The Pursuit
(Decca – Universal – 2009) 
Durée 54’03 – 12 Titres
 
http://www.jamiecullum.com
http://www.myspace.com/jamiecullum
 
A seulement trente ans, Jamie Cullum est sans le moindre doute un des chanteurs et pianistes de pop et de jazz les plus intéressants et les plus populaires du moment. Né en Angleterre dans une famille de musiciens, le jeune garçon apprendra le piano et la guitare dès son plus jeune âge et alors que les autres adolescents commençaient à peine à s’intéresser aux filles, il comptait déjà pour son quinzième anniversaire plus d’un millier de concerts et deux albums autoproduits. Signé sur une major dès 2003, Jamie Cullum n’en finira plus d’accumuler les traces discographiques, enchaînant les sorties d’albums mais aussi les bandes originales de films comme « Bridget Jones : l’âge de raison » ou encore « Gran Torino ». Arrivé dans les bacs avec son cinquième effort studio au début de l’automne, ce dandy malin comme un renard tente d’y séduire les puristes du jazz avec un style très crooner mais aussi d’élargir son public le plus possible en adoptant une attitude branchée et un ton pour le moins opportuniste … au risque de déplaire aux premiers. Pari osé ou véritable bonne idée ? C’est « The Pursuit » lui-même qui nous en donne la réponse.

Jamie Cullum est un véritable génie avec un côté Cole Porter omniprésent mais aussi avec des facettes de sa personnalité qui rappellent en vrac Oasis en bien moins caractériel, Amy Winehouse en moins tapageur, James Hunter en plus modeste ou Norah Jones en moins … féminin. Porté par sa propre vision du jazz à la fois impétueuse et rayonnante de lucidité, le Britannique n’en finit plus de faire des étincelles non seulement avec sa voix incandescente mais aussi avec un jeu de piano qui s’échelonne très largement sur un éventail de sonorités allant du classique au hard bop, un jeu auquel il ajoute lui-même son propre lot de guitares, de batteries et de percussions pour donner cette touche délibérément pop qui nous ramène par moment jusqu’aux Beatles. Séduisants sur album, c’est véritablement en live que les morceaux de Jamie Cullum trouvent leur véritable dimension, quand la quantité d’arrangements soigneusement apportée à « The Pursuit » disparaît et que c’est la spontanéité du jazz qui prend les commandes pour donner à des pièces comme « Just One Of Those Things », « If I Ruled The World », « Don’t Stop The Music » ou « We Run Things » leur véritable couleur, celle du talent et de la virtuosité d’un artiste qui ne manque ni de l’un ni de l’autre. Attirer le monde de la pop branchée dans des lieux à la mode et dans des proportions parfois supérieures à celles des véritables amateurs de jazz sans renier sa culture originelle, seul Jamie Cullum semble capable de le faire aujourd’hui …