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BIJOU SVP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 29 novembre 2009
 

Autopsy
(106 db Productions – Rue Stendhal – 2009)
Durée 37’58 – 12 Titres

http://www.myspace.com/bijousvp2008

Les héros ne meurent jamais, ne serait ce que dans le cœur de ceux qui les aiment ! Près de trente cinq années après la naissance de Bijou et malgré un trou béant de quinze ans creusé dans la scène entre 1984 et 2000, le volet SVP du combo reprend du poil de la bête et s’offre son troisième album, le deuxième en studio, pour lequel le trio a mis les petits plats dans les grands. Bien vivants, le vétéran Philippe Dauga à la basse et au chant, Pat Llaberia à la guitare et au chant et Franck Ballier aux baguettes se dispensent d’une quelconque autopsie de feu-Bijou mais n’hésitent pas à se remettre en question au travers d’un « Autopsy » appelé à exorciser Bijou SVP de ses démons les plus cachés. C’est donc une formation bien dans sa tête et bien dans son jeu qui nous convie à une tartine de rock où l’adage guitare / basse / batterie est respecté mais où l’on sait aussi en appeler aux claviers d’Olivier Riquet ou de Michel Turco pour mieux mettre le rock en valeur. Une brassée de nouvelles compos écrites avec le cœur, un retour intelligent vers un des grands classiques qui ont fait sa gloire, le rock de Dauga et consorts a toujours la même saveur !

Posé sur le devant d’un bac dévolu aux productions underground qui défient les modes en même temps que les époques, « Autopsy » s’aventure vers un rock teinté des seventies mais joué à la mode du troisième millénaire, avec la fougue et la foi de trois jeunes loups à qui l’expérience ne fait jamais défaut et à qui il vaut mieux ne pas essayer d’en conter si l’on ne veut pas se prendre une sacrée leçon de musique ! Parfois plus soft sans jamais devenir guimauve, Bijou SVP se la joue rebelle et se retourne sans fausse modestie sur un passé brillant qui a conduit la mouture originelle du groupe à emmener à un tel niveau le « Rock de France » puis se fait tour à tour drôle, festif, tendre ou engagé avec des titres comme « Supporter », « Mon copain Ardeur », « En mal d’amour » ou « Patron voyou ». Collée aux basques de Dauga depuis le premier effort du groupe en 1976, « La fille du Père Noël » ressort une fois encore de ses grands souliers mais cette fois dans une version particulièrement croustillante puisque non content d’avoir à ses côtés la frappe sèche de Franck et la guitare époustouflante de Pat, le bassiste s’est offert deux featuring qui appartiennent aux aussi à la l’histoire de Bijou avec Didier Wampas qui a évoqué le groupe à deux reprises dans ses propres morceaux et enfin avec un Bernie Bonvoisin des grands jours qui rend la monnaie de sa pièce à celui qui lui avait permis de faire son premier Olympia avec Trust en 1977. Si l’eau n’a pas coulé sous les ponts avec le même débit pour les trois groupes au fil des années, chacun d’entre eux a connu et connaît encore ses heures de gloire et retrouver leurs trois frontmen réunis sur un tel brûlot est de toute façon un véritable plaisir que l’on espère un jour pouvoir vivre en live, un terrain ou Bijou SVP n’a de leçon à recevoir de quiconque ! Les diamants sont quoi qu’il arrive éternels …