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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 02 décembre 2009
Phatwa
(Autoproduction – 2009)
Durée 16’57 – 5 Titres
http://www.iraqisthebomb.com
http://www.myspace.com/euphrates
 Nouveau projet nourri de provocation et d’humour de Narcy, MC chanteur d’origine irakienne qui a partagé sa vie entre les Emirats et le Canada et qui s’est déjà illustré au sein d’Euphrates avec qui il s’est forgé un style, The Narcicyst tend la main vers le monde et tente d’instaurer un dialogue entre l’orient et l’occident. Si la tache peut sembler ardue, c’est en s’armant d’un sacré sens du second degré que le jeune homme s’y essaie, s’entourant d’une formation à dominante jazz et classique pour mieux mettre en musique son hip hop. C’est aux Transmusicales de Rennes 2009 que la France pourra commencer à se nourrir d’une musique dans laquelle les harpes, violons et violoncelles servent de terreau à un flow dense et coloré dans lequel The Narcicyst use de tout son engagement pour faire passer un message qui se veut à la fois politique, insolent et totalement humain. Si les deux albums publiés avec Euphrates ont su forcer le respect d’artistes comme Kanye West ou Wu-Tang Klan mais également de médias aussi hétéroclites que The New York Times et Al Jazeera et se vendre en tout et pour tout à une dizaine de milliers d’exemplaires au Canada sans faire appel à un quelconque label, il y a fort à parier que The Narcicyst qui annonce d’ores et déjà son premier album pour début 2010 va réussir à faire parler de lui, que ce soit en bien ou en mal, avec des titres forts comme « P.H.A.T.W.A », « No More Mr. Nice Guy », « Sumeria », « Stars » et « Hamdulillah » qui mélangent deux cultures qui, quand elles font l’effort d’essayer de se comprendre, peuvent cohabiter en bonne intelligence. Le clip de « P.H.A.T.W.A. » qui raconte de façon très provocatrice l’interrogatoire de Narcy par le FBI lors de son arrivée à New York, le contraignant à annuler son concert après avoir été refoulé à la frontière, ne manquera pas de faire lui aussi grincer quelques dents … Reste à savoir s’il fallait où non le faire et le dire ? C’est le public qui décidera en son âme et conscience !
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