Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MICHAEL WOOKEY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 26 novembre 2009
 

You shield me from darkness
(Autoproduction – 2009)
Durée 36’16 – 13 Titres

http://www.michaelwookey.com
http://www.myspace.com/michaelwookey

C’est le fait d’avoir hérité de son grand-père qui était organiste durant la seconde guerre mondiale un orgue portatif d’époque qui a encouragé Michael Wookey à collectionner des instruments toujours plus surprenants les uns que les autres et à s’en servir pour composer et jouer sa propre musique. Cinq ans plus tard, l’artiste enregistrait son premier album, « Dreams Of You », alors qu’il n’avait que vingt ans, et c’est aujourd’hui avec en poche trois opus que le jeune homme installé à Paris s’efforce de convaincre le public en lui proposant une musique que les Français taxent de folk baroque et qu’il présente pour sa part comme de la pop fortement teintée de folk et d’electronica. Installé en résidence jusqu’en juin 2010 à La Bellevilloise, l’artiste nous présente « You Shield Me From Darkness », un album partagé entre vrais instruments et jouets pour enfants …

Il n’a pas son pareil pour surprendre avec des compositions pleines de nuances, pleines de folie, des morceaux dans lesquels on sent que la passion l’emporte toujours sur la raison, où le versant vintage remonte toujours d’un cran sur le bagage culturel d’un jeune homme qui a à peine dépassé son premier quart de siècle mais qui a déjà en lui des influences larges qui courent sur une période très vaste. De sa pop faussement minimaliste, on retiendra un son difficile à faire coller au mouvement général de l’ouvrage, sorte d’ingéniosité de plus pour rendre des morceaux comme « Dreams Of You », « Ouech Ouech », « So Easy » ou « Edward’s Little Party » encore plus impossibles à cerner. On repense forcément au vieil électrophone Teppaz qui trônait fièrement dans les goûters des années 60 et 70, à ces mélodies qui crachouillaient plus ou moins selon l’état de forme d’un saphir qui usait invariablement les sillons de nos premiers vinyles … Mais tout ça se fait à la mode d’aujourd’hui, quand bien même Michael Wookey s’efforce d’utiliser les instruments de l’époque, voire même d’avant parfois. Tracer une ligne qui relie le troisième millénaire à la fin de son prédécesseur sans la faire trop droite pour que l’on puisse mieux s’égarer au détour d’une piste, à l’heure des autoroutes de l’information parfois bien trop rectilignes, il fallait avoir le courage de le faire … Bravo !