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FANTAZIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 26 novembre 2009
 

Cinq mille ans de danse crue et de grands pas chassés
(La Triperie – PIAS – 2009) 
Durée 52’55 – 17 Titres

http://www.fantazio.org
http://www.myspace.com/fantazio

Pas facile de cerner véritablement Fantazio tant sa musique est déconcertante, carrément barrée pourrait on même dire tellement le mélange de jazz, de rock et de punk est subtilement dosé … Sorte de big band un peu loufoque mené à la baguette par le contrebassiste, chanteur, claviériste et accessoirement banjoïste du même nom, Fantazio a passé le plus clair de son temps à surprendre les gens en se produisant là où on ne l’attendait pas, dans la rue, le métro et même dans des restaurants et c’est aujourd’hui en compagnie de Frank Williams aux guitares et claviers, Stéphane Danielidès au soubassophone, Pierre Chaumié au baryton, Benjamin Colin aux percussions et Denis Schuler à la batterie, à la trompette et même au vibraphone que cet énergumène pour le moins aussi sympathique qu’insaisissable nous offre un album qui n’a pas fini de nous faire tourner dans tous les sens avant qu’on ne trouve la formule magique qui sert à le décrypter. Prise de tête assurée certes, et pourtant …    

Pourtant il y a de quoi charmer dans cette tartine au nom à rallonges, ce « Cinq mille ans de danse crue et de grand pas chassés » qui nous ramène sans le moindre ménagement vers un punk classieux qui emprunte autant à Nina Hagen qu’à Klaus Nomi et qui n’en finit plus de jouer sur les nuances musicales mais aussi et surtout ces les facéties vocales pour mieux se rendre séducteur … Des titres plus dingues les uns que les autres, des délires à la Gainsbourg avec en plus ce versant teuton qui sied si bien à cette musique dans laquelle on sent un mélange de peur et d’espoir, un peu comme si un mur coupait en deux une inspiration où l’on trouve d’un côté des accents psychobilly et de l’autre une sorte de carnaval genre New Orleans mais en moins gai, en plus grave. On y va au début à tâtons puis au fur et à mesure que passent « La musique populaire », « Everytime », « Chinatown » ou « Berlin Noise », on finit par comprendre que rien ne sert de vouloir à tout prix comprendre le pourquoi du comment et qu’il est bien plus judicieux de prendre la suite comme elle vient, avec ses « One Penny To The Queen Of Bees ! », « Deux trompes en bouche » et autres « Fantézi ». Des petites grappes de sons, des effets incongrus, une grosse dose d’imagination … Pourquoi se contenter de faire simple quand on peut faire compliqué ?