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YANNICK BERNARD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 novembre 2009
 

Vagues à l’âme
(Autoproduction – 2009) 
Durée 48’34 – 10 Titres

http://www.yannickbernard.com 
http://www.myspace.com/yannickbernard

Contrairement aux gens de sa génération qui ont souvent cherché à s’enfuir de l’Est pour tenter de rejoindre l’Ouest, Yannick Bernard qui n’en a toujours fait qu’à sa tête a quitté Nantes à la fin de ses études pour rejoindre Strasbourg avec en poche une guitare qu’il avait reçue pour ses quinze ans et en tête la musique des icônes des seventies dont ses deux frères et sa mère l’avaient nourri durant toute son enfance. De là à monter un groupe de rock, il n’y avait qu’un pas qui a très vite été franchi, le jeune homme se mettant pour commencer au chant et s’efforçant plus tard de toucher à tout ce qui peut servir à faire de la musique pour finir par en arriver une fois la quarantaine bien installée par s’offrir un album sur lequel il fait absolument tout, et ce des deux côtés de la console ! Trois ans après « Rebelle », Yannick Bernard qui s’évertue à rester debout remet le couvert et nous pose dix titres de plus, dix titres qui nous rappellent que ce natif d’une ville à vocation nautique n’a rien perdu de son âme de découvreur et qu’il est encore capable de naviguer vers des rivages inattendus …

Du rock bien ficelé en veux-tu en voilà, des cachets empruntés à la chanson, et en Français s’il vous plait, une adaptation en reggae du tittle track de son précédent effort et même un lot de sonorités aux accents quelques peu celtiques, voilà la carte nautique que Yannick Bernard nous invite à suivre compas et sextant en main, histoire de mieux se l’approprier et surtout de mieux s’en régaler puisque là est quand même le but du jeu au départ. Associant toujours avec une certaine habilité un trait d’engagement et un autre de second degré, l’artiste nous sert une œuvre authentique et sincère, une transat en solitaire dans laquelle les titres aux orchestrations soignées se fondent avec d’autres pièces plus brutes de décoffrage et plus classiquement dédiées aux guitares tout en gardant un cap bien défini, celui d’un rock qui regarde encore parfois un peu vers hier mais qui souhaite avant toute autre chose aller droit vers demain. Sans fausse nostalgie mais sans un réel optimisme pour ce qui est de l’avenir de notre monde, Yannick Bernard nous emmène avec des « Vagues à l’âme » vers sa « Petite planète » ou vers sa « Ville natale » sans pour autant négliger d’évoquer la « Politique », de regretter « Le retour de la bête », de s’attarder sur « La temps » ou même sur « L’haleine d’Hélène ». Sans tenter le moindre effet de jeunisme pour mieux séduire un public, Yannick Bernard joue son propre rock, celui qu’il aime depuis toujours, et s’appuie sur sa franchise pour mieux convaincre ! Pas con du tout comme démarche …