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RHINOCEROS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 20 novembre 2009
 

Extinction de voix
(Autoproduction – 2009) 
Durée 29’56 – 9 Titres

http://www.rhinoband.com
http://www.myspace.com/rhinocerock

Véritable mastodonte du rock québécois, Rhinocéros a vu le jour en 2002 tout près des Plaines d’Abraham et a lentement mais sûrement commencé à laisser ses empreintes avec deux mini-albums autoproduits et diverses compilations avant de passer dans la cour des grands mammifères en enregistrant un troisième mini-album, « Pièces », qui a permis au groupe de prendre la place qu’il mérite dans son paysage musical national. De salons en festivals, Jean-François Darche aux percus et claviers, François Darveau aux guitares, David Lebel aux guitares et claviers et Frédéric Savard aux basses, guitares et glockenspiels continueront de développer un style très personnel fait d’ambiances et de nuances, en appelant exclusivement à des compositions instrumentales pour finir par en arriver à un véritable bon gros album de neuf titres, une « Extinction de voix » qui nous narre l’aventure d’un Rhinocéros aphone au pays des haut-parleurs … Attention, espèce en danger !

En une trentaine de minutes, Rhinocéros parvient à faire transparaître ses émotions les plus fortes sans prononcer le moindre mot, à peine remarquera t’on un semblant de râle au détour d’une piste … Alors hermétique me direz-vous ? Absolument pas car le quartet a réussi à inventer sa propre manière de partager avec le public, donnant à ses notes une couleur toute particulière qui finit pratiquement par se transformer en images et qui nous emmène exactement là où le combo le souhaite, du côté d’un « De retour après la pause », d’un « Pique-Bœuf », d’un « Tigre de lotus » ou même d’une « Viande de brousse ». Les guitares donnent le ton, la section rythmique imprègne le rythme, s’il n’y a rien de bien original dans la démarche, c’est le travail accentué sur les orchestrations, sur les arrangements, sur les ruptures qui finit par donner à « Extinction de voix » ce cachet inédit, cet aspect à la fois pop et rock et pourtant très loin des autres productions d’un marché international qui pêche parfois par manque d’originalité. On appréciera l’énergie toujours très bien canalisée, la force de conviction d’un groupe qui met tout son cœur et tout son poids dans la balance pour que l’histoire continue et pourquoi pas qu’elle ait une fin heureuse … C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter !