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SAMUEL JAMES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 novembre 2009
 

For Rosa, Maeve and Noreen
(NorthernBlues Music – 2009) 
Durée 48’10 – 14 Titres

http://www.myspace.com/sugarsmallhouse

On le présente de façon plus que légitime comme la projection à travers le temps des âmes de Son House et de Mississippi John Hurt et non content d’avoir réalisé une des meilleures ventes françaises du label canadien NorthernBlues avec son premier album, Samuel James revient à nous avec un second effort dans lequel il nous régale une fois encore d’une musique blues roots tirée de ses guitares, banjos et autres harmonicas sur laquelle sa voix fait traditionnellement un effet fulgurant. Descendant légitime de Charley Patton, Sonny Terry et Skip James, ce jeune artiste de Portland est tout droit issu d’une famille où l’on a traditionnellement été musicien après avoir un temps été esclave et c’est avec un sens inné du blues et un réel talent de songwriter que Samuel James compose des morceaux intelligemment inscrits dans note époque, des chansons où il raconte des histoires qui lui appartiennent mais qu’il partage de manière très généreuse avec son public … Un blues contemporain joué à l’ancienne, une grande partie des amateurs du genre n’en espérait pas moins !  

Il a en lui cette attitude qui fait penser aux très grands artistes comme l’étaient Robert Johnson, un détail qui force le respect non seulement par son jeu mais aussi par son apparence physique de bluesman longiligne toujours tiré à quatre épingles … La voix sensuelle et délicieusement nasillarde se fond à merveille à une partition où les slides sont légion et où les mots évoquent un vécu riche partagé entre la réalité et la fiction, entre les joies et les peines, entre le plaisir des femmes et la douleur des ruptures, entre les petits bonheurs de la vie et la hantise de la mort … Le blues acoustique du Piedmont se laisse rejoindre en fin d’album par une longue déclamation mais ce type d’intervention plus parlée que véritablement chantée se retrouve auparavant à plusieurs reprises et même dès le début de l’album avec un « Bigger, Blacker Ben » qui donne bien la direction générale d’un ouvrage où l’on compte nombre de véritables chefs d’œuvre comme « Joe Fletcher’s Blues », « Darling Maeve », « Trouble In Congress Street Rag » et bien entendu « Wooden Tombstone ». Le grain des morceaux et le mélange ingénieux de picking et de slide rappelle souvent les bons vieux blues que joue si bien Harrison Kennedy, un autre très grand artiste dans ce genre si attachant qu’est le blues rural … Un album indispensable à se procurer d’urgence et à consommer sans aucune modération !