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IAN DORAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 novembre 2009
 

Alcithoé
(RKO Records – 2009) 
Durée 53’17 – 5 Titres

http://www.rkorecords.fr

Né à Rouen il y a cinquante cinq ans, Ian Doray a commencé à apprendre le piano à l’âge de huit ans avant de se tourner vers la basse et la guitare et de mener à bien ses premières compositions. Il sera en outre un des premiers musiciens à se produire dans le métro en 1970 et un an plus tard, avant même sa majorité, il se retrouvera avec son groupe Atlas sur la même affiche que Grateful Dead et les Rolling Stones au Festival d’Auvers sur Oise … Après être passé par à peu près tous les styles, du classique au punk sans négliger le jazz, le blues, la salsa et le reggae, l’artiste qui a fait diverses sessions pour Dick Annegarn créera son propre studio et participera à la création du label RKO Records avec qui il inventera un concept de musique virtuelle. Un nombre impressionnant d’albums plus tard, Ian Doray nous livre sa quatrième symphonie qu’il nomme « Alcithoé » et qu’il présente comme un voyage extrasolaire …

C’est à la rencontre de la musique classique, de l’electro et du rock progressif que nous convie Ian Doray qui dirige pour l’occasion l’« Orchestre Symphonique de Tsastan » et qui nous emmène au son d’un violoncelle, d’un piano, d’une trompette ou encore de bruitages virtuels en direction d’un monde imaginaire, « Alcithoé », qu’il nous faut près d’une heure de ses élucubrations musicales les plus géniales pour atteindre. On en passe en respectant les formats empiriques de la symphonie, aussi moderne soit elle, par une succession d’Allegro ma non troppo, d’Allegreto et d’Adagio dans lesquels la fille de l’artiste, Olivia, laisse éclater tout son talent de soprano aux côtés d’un patriarche à la fois maître de cérémonie et grand manipulateur des sons et des sensations. Quelque peu hermétique pour le profane qui la découvre sans y avoir été un minimum préparé, cette quatrième symphonie de Ian Doray ne manque pourtant ni de références puisque l’on y retrouve des emprunts faits à Igor Stravinsky, ni d’imagination puisque les sonorités cristallines répondent au mieux aux sonorités plus pesantes d’une musique pleine de richesse, pleine de nuances et surtout pleine d’un savoir qui ne se veut pas figé pour au contraire s’ouvrir vers un public qui, libre de descendre à la station où il veut, décidera de ce qu’il prend et de ce qu’il laisse d’un ouvrage somme toute pas très conventionnel. Magma et les Vander n’ont qu’à bien se tenir …