vendredi, 13 novembre 2009
Play Laurelyn
(Autoproduction – 2009)
Durée 19’09 – 5 Titres
http://www.myspace.com/oslow
 Il y a trois ans déjà que ce quintet dijonnais s’efforce de faire monter sa pop teintée d’indie et d’electro au nez d’un public qui se prend au jeu assez facilement tant le travail assidu du groupe est séduisant. Inspiré parallèlement par des formations comme Massive Attack, Interpol ou Ghinzu mais aussi Death In Vegas et Boards Of Canada, Oslow a su se trouver une personnalité propre que Guillaume Fankhauser à la guitare et au chant, Jean-Baptiste Morange à la guitare, Anthony Doiret aux claviers, guitares et machines, Yann Ferry à la basse et Christophe Jacquet à la batterie s’efforcent de mettre en valeur à chacune de leurs répétitions ou de leurs apparitions publiques. Arrivé au moment où sortir un maxi est devenu le premier pas indispensable avant d’enregistrer un album annoncé pour fin 2010, Oslow a décidé de marcher tel un funambule sur la frontière très étroite qui sépare le trip hop et l’electro … Grand bien lui en a pris car cet ouvrage est une véritable réussite !
Mélangeant astucieusement un côté esthète et un autre plus faussement brouillon, Oslow a choisi de jouer la carte de la franchise et de nous proposer une musique faite de heurts et de silences, de bruits sourds et de frappes franches … Pas gagné d’avance sur le papier, le résultat ne tarde pas à devenir une évidence, « Play Laurelyn » qui débute le maxi a de quoi retenir les plus blasés avec sa réunion de grosses guitares bien rock et d’arrangements plus pop ! Alors forcément, on se laisse attirer sans la moindre réticence vers une suite qui devient à la fois plus atmosphérique et encore plus débridée, les « Kingdom’s Horizon » et autres « Blaming The Fears » se chargeant d’assurer non seulement la diversité mais aussi la richesse d’un ouvrage qui coule malheureusement trop vite à notre goût en nous emmenant vers des ambiances plus enivrantes les unes que les autres. Taillés pour la scène, les morceaux continuent à se suivre dans une logique implacable et on en passe encore par un « Broadband » où les guitares se laissent aller à murmurer pour mieux monter lentement mais sûrement en intensité avant d’en arriver à un ultime « Escape Your Thoughts » tout en nuances et en atmosphères. Très encourageant pour la suite des aventures d’Oslow, ce premier maxi est une superbe carte de visite fort bien enregistrée qui pourrait bien à l’occasion servir à ouvrir des portes …
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