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RED MAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 08 novembre 2009
 

Bleus démons
(Autoproduction – 2009) 
Durée 52’52 – 14 Titres

http://www.myspace.com/stephanegaudoinsfrfr

Après avoir traîné de groupes de hard rock où il jouait les chanteurs en groupes de punk où il cognait sur les fûts, Stéphane Gaudoin alias Red Man a ajouté quelques cordes supplémentaires à un arc qui n’en manquait déjà pas puisqu’il s’est mis au saxophone et aux percussions africaines avant de rejoindre divers combos de rhythm’n’blues où il tiendra la basse ou de chanson, française ou même irlandaise, où il assurera la guitare … Multi-instrumentiste confirmé, ce personnage haut en couleurs finira par poser ses valises du côté de Briançon où il occupe une place de régisseur son depuis dix ans après avoir été marionnettiste, cracheur de feu, jongleur, on vous en passe et des meilleures. Accompagné de Louis ‘‘Ghost’’ Martin à la basse et de Lionel ‘‘Animal’’ Bissière à la batterie, Red Man nous propose enfin son premier album de compos blues sur lequel il travaille depuis plusieurs années. Accrochez vos ceintures et serrez les bien, grosses sensations garanties !

Au début de l’histoire, il y avait une voix … Grasse, sale, rocailleuse, idéalement taillée pour le blues en quelque sorte ! Une voix empruntée autant à Paul Personne dont Red Man a les intonations et qu’à Bill Deraime et Patrick Verbeke dont il adopte très naturellement les aspérités … Puis vint ensuite cette utilisation de la langue de Benoît Blue Boy qui fait chaud aux tympans et qui nous emmène de boires en déboires au gré de titres où il est question de boissons consommées sans modération, de mésaventures sentimentales ou des petites et moyennes catastrophes que nous réserve cette « Chienne de vie ». On y ajoute pour faire la mesure une guitare tantôt saturée et volubile, tantôt acoustique et délicate, mais aussi à l’occasion la voix féminine de Marie ‘‘The Dancer’’ Polinari et les soli de guitare toujours inspirés de Flavien ‘‘Long Hair’’ Jamet qui joue les guests sur « Un coup d’masse dedans » et « Le blues du cannibal » et on obtient au bout du compte un album à la fois riche et sans aucune prétention, un album fait entre potes pour se mettre un bon coup de blues et pourquoi pas pour le partager avec un public réceptif à des pièces pas toujours très philosophiques mais souvent bien pensées comme « Ma petite », « Traquenard blues », « Le blues de l’hosto » et autres « Quand tu kiffes ». Deux reprises ou plus exactement deux adaptation très personnelles, celle du « Boogie Chillen » de John Lee Hooker et celle du « Ramblin’ On My Mind » de Robert Johnson, et l’affaire est dans le sac, bien pliée et soigneusement rangée dans une fort sympathique rondelle autoproduite comme on les aime, une tartine de bon blues comme on se plait à les soutenir tant elles sont sincères et réussies ! Alea jacta es …