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EX-VAGUS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 05 novembre 2009
 

Dream Object 5
(Rev’ Prog – 2009) 
Durée 65’32 – 7 Titres

http://www.ex-vagus.com 
http://www.myspace.com/exvagusband

Ce n’est pas une surprise de voir Ex-Vagus sortir cet automne son cinquième effort studio tant on sait que le groupe est uni, soudé et au moins aussi assidu quand il est question de composer et d’enregistrer que quand il s’agit de fouler les planches de tout l’hexagone comme il l’a fait en 2007 en compagnie d’un Ange qui n’en finit plus lui aussi de nous régaler. Ce qui provoque l’étonnement lors de la découverte de « Dream Object 5 », c’est son contenu toujours autant inspiré par l’héritage des modèles qu’Ex-Vagus revendique depuis ses débuts, les King Crimson, Dream Theater, Marillion et autres Genesis, mais qui a cette fois été écrit et donc chanté dans la langue de Syd Barrett. Sans parler de nouvelle direction puisque la voie empruntée reste globalement la même, celle des albums de rock progressif conceptuels, c’est une nouvelle dimension que donnent Eric Vedovati (chant), Xavier Le Loupp (guitares), Dominique Barboyon (claviers), Loïc Consolin (basse) et Thierry Lesaffre (batterie) à leur musique, une dimension qui regarde un peu plus vers l’international de façon totalement légitime puisque le quintet grenoblois y a déjà fait ses premières armes depuis bien des années …

Toujours teintées d’une part de rêve mais aussi d’une autre de conscience, les musiques d’Ex-Vagus ne se veulent jamais simplement utopiques, reprenant toujours à leur compte ce qui choque, ce qui dérange, ce qui interpelle les membres du groupe. « Dream Object 5 » est sans doute même plus engagé et plus virulent que ses prédécesseurs et l’on y passe toutes guitares devant mais aussi sur un épais tapis de claviers du constat affligeant de l’état dans lequel l’homme laisse sa planète en la polluant (« Trash Vortex ») jusqu’à ses contradictions les plus paradoxales avec l’industrialisation à tout prix (« Lostaway ») ou encore le massacre des populations originelles lors de la conquête du Nouveau Monde (« The Clay Spirits »). Ex-Vagus n’en reste pas moins un groupe de prog très imaginatif qui s’efforce de faire voyager l’esprit de son public en lui présentant des pièces tout bonnement fabuleuses comme « Stravinsky’s Gondola » dans laquelle le fantôme du compositeur nous raconte sa propre histoire ou en détournant des classiques comme dans cette parodie délicieusement rock et décalée des Contes de Grimm qu’est « Once Upon A Dime ». S’il est un groupe qui nous enchante à chacune de ses sorties par la qualité de son chant, par la finesse de ses solistes et par la musicalité de sa section rythmique, c’est bien Ex-Vagus et une fois encore on sent que le combo a franchi un cap que beaucoup auraient pu croire inaccessible mais qui a force de travail et d’acharnement a été dépassé avec tout le brio que l’on lui connaît. Bravo !